Nous avons accentué notre action pour la sauvegarde du patrimoine bâti soit seul soit avec MAISONS PAYSANNES de FRANCE. Un article a été publié dans notre bulletin. Des stages de restauration ont été proposés aux particuliers et aux communes. Ils sont très suivis et nous constatons que les propriétaires qui désirent faire des restauration traditionnelles et qui cherchent des artisans ou entreprises compétents sont de plus en plus nombreux. Entre autres causes, de cette attitude, il y a la plus value que prend un bâtiment bien restauré.

Nous proposons toujours aux communes de leur accorder des subventions complétant celles qu'elles reçoivent pour restaurer le mobilier inscrit de leur église (statues, autels). Nous leur proposons aussi de les assister dans l'inventaire des bâtiments de caractère de leur village, préalable indispensable à une campagne de restauration traditionnelle. Mais le soutien de la DIRECTION des AFFAIRES CULTURELLES nous est nécessaire.

Depuis le lancement, il y a trois ans, du bulletin de PATRIMOINE RURAL du BESSIN, nous avons accru constamment son nombre de pages et traité de nouveaux sujets : dans le prochain numéro, nous commencerons une série de descriptions et d'histoire de fermes-manoirs et nous reviendrons sur la restauration des bâtiments. Nous espérons avoir amélioré le bulletin dans sa présentation comme dans ses textes. Mais il faudrait de nouveaux rédacteurs, même pour de petites contributions.

Nous sommes intervenus auprès de l'Architecte des Bâtiments de France pour faciliter la restauration d'un pont sur la Seulles au Manoir, et à nouveau pour protéger l'environnement du château de Magny et celui de l'église de Mosles.

Notre promenade culturelle annuelle vient d'avoir lieu. Les participants ont pu découvrir GEFOSSE-FONTENAY et y admirer son église, ses beaux manoirs, et la baie des Veys.

Nous croyons que notre prise de participation contre les éoliennes dans le Bessin et les raisons que nous en avons donnés ont convaincu de nombreux adhérents hésitants. Par contre quelques non renouvellements sont peut-être attribuables aux éoliennes. Nous rappelons que la vocation de PRB n'est pas de prendre parti pour ou contre le principe des éoliennes ou pour ou contre le principe des centrales nucléaires. Elle n'est pas une association écologique. La vocation de PRB est la défense du patrimoine rural c'est à dire principalement du caractère des villages et du paysage qui les entourent et ce dans un pays déterminé, le Bessin.

Le Paysage, les villages du Bessin sont très beaux, très caractéristiques. Il sont aussi la mémoire de la Libération de la France. Ils constituent un patrimoine exceptionnel dont les autorités reconnaissent qu'il est, avec l'agriculture, un des principaux atouts du pays. Des structures ultra-modernes monumentales, d'une hauteur considérable (100 à 125m), donc visibles à des kilomètres à la ronde et reconnues comme bruyantes, ne peuvent que détruire l'harmonie du paysage. Sa fidélité à sa vocation, votre Association l'a manifestée, y compris devant les Tribunaux, par ses actions pour la replantation des arbres et des haies et contre les pylônes électriques, les poteaux, les constructions qui ne s'intègrent pas aux villages. Si une centrale nucléaire étaient envisagée dans le Bessin, PRB serait naturellement contre pour la même raison : l'atteinte au paysage.

 Mais nous sommes réalistes, nous savons que nous ne pourrons éviter totalement l'implantation d'éoliennes dans notre paysage. Nous voulons au moins la limiter et nous demandons une réglementation sévère de leur construction. Or, une loi votée en janvier dernier vient d'être assouplie en juillet par une nouvelle loi. Ces lois sont insuffisantes. Elles ont le principal défaut de ne pas prévoir la consultation des habitants riverains, ceux qui auront à subir la vue des éoliennes et leur bruit. D'autre part, elles ne prévoient aucune garantie financière du démantèlement des éoliennes. Or, dans quinze ou vingt ans, des techniques moins coûteuses et moins aléatoires de production d'énergie renouvelables ayant été mises au point, les éoliennes seront obsolètes et le paysage restera pour longtemps affecté.

 Il est à peu près certain aujourd'hui que l'Administration ne reconnaîtra pas le Bessin comme Pays. Elle créera un plus grand pays s'étendant au pré-bocage et au bocage virois et ce pays s'appellera BESSIN-BOCAGE. Notre association continuera, si l'Assemblée en est d'accord, à défendre l'identité culturelle du Bessin et elle ne modifiera pas le domaine géographique de son action. Souhaitons que le pari pour un grand pays soit gagné au moins sur le plan économique et réjouissons-nous que ce pays ne s'appelle pas Calvados-Ouest, mais Bessin-Bocage comme nous étions quelques uns à le proposer. Le Bessin garde ainsi la première place.

Comme chaque année, l'assemblée doit renouveler le tiers du Conseil d'Administration. Les communes à renouveler sont GEFOSSE-FONTENAY, GRAYE SUR MER et SAINT COMME DE FRESNE, nous vous proposons leur renouvellement. Les particuliers à renouveler sont Danielle ABOLHAMD, Béatrix GREGOIRE SAINTE MARIE et Pierre GIRARD. Nous proposons le renouvellement de Danielle ABOLHAMD et de Pierre GIRARD. Nous vous proposons également la nomination de Marie Christine MATHIS comme nouvel administrateur pour remplacer Béatrix GREGOIRE SAINTE MARIE qui ne se représente pas.