Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)

Bulletin N°9 – Janvier 2005 -

 

EDITORIAL : UN NOUVEAU PRESIDENT POUR P.R.B.

PROMENADE CULTURELLE DU 1O AOÛT 2004

ASSEMBLEE GENERALE DU 12 AOÛT 2OO4

Les éoliennes. Enquête publique à TIERCEVILLE

LA RESTAURATION DES MAISONS DU BESSIN  (suite et fin)

L’INVENTAIRE DU VIEUX VILLAGE DE BALLEROY

LA REPLANTATION DES HAIES ET DES ARBRES

LE DROIT PROTEGE LES PAYSAGES 

Les fermes manoirs du Bessin

L’histoire des villages

LES NOUVELLES COORDONNÉES de (P.R.B.)

 

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EDITORIAL : UN NOUVEAU PRESIDENT POUR P.R.B.

 

Depuis trois ans, j’annonçais aux assemblées générales  mon désir de quitter la présidence de PRB, mais je restais, n’ayant reçu aucune proposition de successeur. Aussi ai-je annoncé en août dernier ma décision irrévocable de céder ma place le 3I décembre prochain.

Pascal BOUCHON, notre excellent trésorier depuis 1995, s’est porté candidat lors du conseil qui a suivi l’assemblée  et il a été élu à l’unanimité. Il a pris sa fonction le 1er janvier.

Je me réjouis pour l’association de cette désignation car je suis persuadé que le président plus jeune, dynamique et motivé qu’il est, saura, avec une équipe renouvelée non seulement poursuivre les actions en cours, mais en lancer de nouvelles et augmenter le nombre de nos adhérents, donc de nos ressources.

Je ne voudrais pas pour autant abandonner l’association car le président aura beaucoup à faire et besoin d’aide. Je voudrais continuer à m’occuper notamment du bulletin semestriel qu’il faut étoffer et rendre plus vivant. C’est pourquoi, encore une fois, nous renouvelons notre appel aux bonnes volontés pour nous adresser des suggestions mais aussi des textes : deux phrases sur une nouvelle concernant notre patrimoine rural  aussi bien qu’un texte d’une page sur un sujet important seront les bienvenus.

20 ans d’association m’ont apporté beaucoup de satisfactions (quelques désillusions aussi, mais c’est la règle). Je remercie vivement tous ceux qui m’ont aidé à faire ce parcours : les membres du bureau et du conseil d’administration et les adhérents.

J’adresse à nos lecteurs mes meilleurs vœux de bonne année. J’adresse aussi à notre nouveau président et à son équipe mes vœux de complète réussite dans la gestion de notre association.

 

 

Jean Leproux

 

 

 

Nous souhaitons rendre un hommage tout particulier au fondateur de l’Association, Jean Leproux, qui a  donc quitté la Présidence de Patrimoine Rural du Bessin.

Jean Leproux a créé l’Association pour la Protection des Sites Ruraux (A.P.S.R.) en 1984.  Secrétaire, puis Vice-président fin 1989, il est élu Président lors du Conseil d’Administration du 3 décembre 1990.

En août 1999, sous son impulsion, et pour correspondre véritablement à l’activité de l’Association, l’Association prendra la dénomination de Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)

      Nous voulons honorer et remercier Jean Leproux pour toutes les actions qu’il a entreprises au nom de P.R.B., elles ont été nombreuses et fructueuses, notamment :

ü       Replantations de haies et d’arbres.

ü       Organisations de nombreuses expositions, de promenades culturelles, de conférences, et de stages de restauration.

ü       Interventions après de l’Administration pour préserver l’environnement et le Patrimoine.

ü       Aides financières à la restauration d’objets d’art dans différentes églises.

 

Nous adressons également nos meilleurs vœux à tous pour l’année 2005

 

 

Le Conseil d’Administration

 

 

 

PROMENADE CULTURELLE DU 1O AOÛT 2004

 

Notre promenade de l’été 2004 regroupait près de 50 personnes. Elle nous a permis, en marchant une huitaine de kilomètres par beau temps, de découvrir la plupart des beaux manoirs et fermes-manoirs de la commune de Mandeville-en-Bessin.

 

 

Partant de la ferme-manoir de Douville (ISMH) que nous avons pu visiter complètement grâce à l’amabilité de Monsieur et Madame Jacques Vallée, les propriétaires, nous avons vu successivement la ferme-manoir de Bénouville admiré un beau panorama sur la vallée de l ‘Aure, vu la ferme-manoir de Teurteville,  puis le château XIXème du Manoir où les propriétaires nous ont accueillis et raconté l’histoire du château. Nous sommes revenus à Douville où nous attendaient des rafraîchissements après avoir visité en passant l’église de Mandeville, puis la ferme-manoir de Quesnay où là encore, les propriétaires nous ont raconté l’histoire des bâtiments.

 

 

 

ASSEMBLEE GENERALE DU 12 AOÛT 2OO4

 

Notre assemblée générale annuelle a accueilli cette année une centaine de participants, ce qui est un beau succès ; Il faut dire que nous y fêtions le 20ème anniversaire de l’association  autour d’un verre de l’amitié.

Cette assemblée s’est tenue dans la ferme-manoir exceptionnelle de DOUVILLE (ISMH)

Nous y avons entendu notre ami Pierre BRUNET lors d’une conférence, avec diapositives, tout à fait passionnante sur les fermes-manoirs du Bessin. L’assistance a pu constater la richesse et la spécificité du Bessin dans ses beaux et nombreux ensembles architecturaux, souvent richement décorés de sculptures. Ils montrent la prospérité du Bessin au XVIIIème  siècle.

Un résumé de sa conférence devrait être publié dans notre prochain bulletin.

Auparavant, le Président qui avait annoncé sa démission à effet du 1er janvier 2005, avait dressé un bilan des 20 années passées d’activité de l’association, ses réalisations et sa situation actuelle et il avait suggéré des pistes d’action.

Le texte de cette intervention peut être obtenu sur simple demande au Président de l’association.

 

 

 

 

 

 

 

Les éoliennes. Enquête publique à TIERCEVILLE

 

Nous informons nos lecteurs que, dans le cadre de l’enquête publique sur le projet d’éoliennes à Tierceville, nous avons remis les observations de P.R.B. au commissaire–enquêteur en développant que nous étions absolument défavorables à l’implantation de quatre éoliennes sur la commune de Tierceville pour les raisons de protection du paysage et du patrimoine bâti (villages anciens et leurs églises).

Le rapport du commissaire-enquêteur pourrait être déposé d’ici peu de temps. Le dossier serait ensuite soumis à la Commission Départementale des Sites pour avis. Puis le Préfet  prendra sa décision : accord ou refus du permis de construire, cette décision pouvant éventuellement être attaquée devant les tribunaux administratifs.

 


 

 

 

LA RESTAURATION DES MAISONS DU BESSIN (suite et fin)

Nous avons indiqué dans le dernier numéro du bulletin (N°8) les principes à observer pour la restauration en général et donné des précisions sur la restauration des maisons en calcaire du Bessin. Les principes sont toujours les mêmes mais des précisions spécifiques sont nécessaires pour les maisons en schiste et les maisons en terre :

 

 

 

III) LA RESTAURATION DES MAISONS EN SCHISTE.

Elles sont les constructions dominantes dans la partie du Bessin où la pierre la plus accessible est le schiste : la région  au sud-ouest de Bayeux depuis Noron-la-Poterie jusqu’au sud de la forêt de Balleroy.

Le schiste est une pierre de couleur foncée, quelquefois presque noire, très dure et très difficile à tailler, ce qui explique qu’il ne soit pas utilisé en pierre taillée mais sous la forme de moellons équarris  ou de plaquettes.

A cause de ces caractères du schiste, les maisons sont généralement très simples : pas de moulures, pas de bandeaux horizontaux ou verticaux, pas de chanfreins* aux ouvertures, sauf à les édifier en pierre calcaire.

Une promenade dans la rue principale de Balleroy (rue du Sapin) révèle quelques maisons restaurées dans la tradition.

 

* chanfrein : sur une pierre, arête taillée en biseau

 

 

Les façades

Les murs extérieurs sont montés avec ses moellons de schiste joints au mortier de chaux naturelle (autrefois en terre glaise) mais les murs ne doivent pas être enduits ; on peut éventuellement revêtir le mur du côté exposé aux pluies d’un essentage en bois ou en ardoises.

 

Les ouvertures

Bien entendu, les grandes baies sont à proscrire. Les linteaux, appuis et jambages seront en plaquettes de schiste posées de champ. Le schiste est aussi utilisé pour faire l’arc de décharge au-dessus du linteau.

Les linteaux peuvent cependant être en bois ou d’une pierre monolithique de granit (ce qui explique alors l’étroitesse des ouvertures), ou encore en pierre calcaire taillée.

 

Les toitures

Autrefois en chaume elles sont généralement en ardoise. Les lucarnes  sont en bâtières (voir l’article sur les maisons en calcaire)

 

Les cheminées

Les souches de cheminées sont en moellons de schiste et très simples.

 

 

 

 

IV) LA RESTAURATION DES MAISONS EN TERRE.

Les maisons en terre sont groupées autour des marais du Bessin mais on en trouve quelques unes autour de Saint Paul du Vernay et Trungy. Dans ces pays il n’y a pas de pierre calcaire ni de schiste, mais par contre, on trouve dans le sol des bancs d’argile convenant à la construction de maison en terre.

 

Ces maisons sont souvent très dégradées en raison de la nature du matériau et celles qui subsistent et qui sont utilisées ont été souvent restaurées avec des matériaux tout à fait inadéquats : agglos de ciment, enduit ciment sur les façades. Depuis la dernière guerre, on a cessé de construire des maisons en terre.

 

 

Le matériau

C’est la terre glaise qu’on mélange avec des fibres végétales (paille, foin, branchages ou ronces) au animales et qu’on humidifie. Dans le Bessin ce mélange est appelée bauge.

 

Les murs de façades et pignons

Les murs anciens sont souvent fissurés ou dégradés ou recouverts d’un enduit de ciment qu’il faudra faire tomber. Si c’est une partie de murs ou un mur entier qu’il s’agit de reconstruire, on mettra en place des mottes de terre de 50 ou 60 cm d’épaisseur que l’on empilera les unes sur les autres en utilisant des coffrages ou éventuellement des guides afin d’assurer au mur une épaisseur constante.

Ces pans de mur pourront être édifiés sur des soubassements  en pierre  destinés à mieux les protéger contre la remontée de l’humidité du sol ou des rongeurs.

Les fissures légères ou les alvéoles peuvent être rebouchées avec un mélange de terre à peine humide.

Les enduits (façades et pignons) sont faits d’un mélange de chaux aérienne, de sable légèrement coloré et de terre.

 

Les ouvertures

Elles sont peu nombreuses, sans ordonnance particulière et de petite taille avec des encadrements en bois sinon en brique ou en pierre.

Il n’y a généralement pas de lucarne.

 

Les couvertures

Pour respecter la tradition, il serait préférable de les faire en chaume mais elles pourront être en ardoises.

 

 

 

 

V) LA RESTAURATION INTERIEURE

Il s’agit essentiellement des sols, des murs, des plafonds,  des escaliers et des cheminées. Si l’on souhaite bénéficier du confort, ce qui est légitime, les pièces d’eau seront traitées de manière moderne.

 

 

Les sols :

il faut conserver les sols anciens dans toute la mesure du possible : carreaux de terre cuite rouge ou grandes dalles de pierre : on peut en trouver d’occasion. On peut aussi en faire tailler des neuves : dans le Bessin on trouve plusieurs fournisseurs possibles.

 

les murs :

ils seront en plâtre ou recouverts d’un enduit de chaux lissé à la truelle et éventuellement colorés par des badigeons à la chaux (lait de chaux) qui permettent un très grand choix de couleurs.

 

les planchers et plafonds :  on préférera conserver ou  restaurer les  planchers  en terre ou en carreaux de terre cuite, isolants exceptionnels. De même on pourra préférer aux  plafonds en plâtre, des plafonds anciens avec leurs poutres, solives apparentes et  lattis de bois sur lesquels se fixe un torchis de terre ou de chaux et sable.

 

les cheminées intérieures : il faut absolument conserver les cheminées en pierre de taille et les restaurer, quelles que soient leur taille et leur état. les pierres du linteau ou de jambages peuvent toujours être remplacées ou renforcées.

 

les escaliers :

l’escalier en pierre, qui dans la plupart des maisons du Bessin est au milieu de la maison et devant la porte d’entrée, est à conserver. Les marches usées peuvent être restaurées en insérant de nouveaux nez de marche.

 

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Ici se termine notre article sur les principales règles à suivre si on veut restaurer une maison du Bessin en pierre calcaire, en schiste ou en terre. Elles sont certainement incomplètes et nous attendons les observations voire les compléments des lecteurs.

 

Rappelons une fois encore que le propriétaire qui veut restaurer doit visiter des maisons traditionnelles et s’entourer des conseil de spécialistes praticiens pour avoir une bonne idée de la manière dont il doit réaliser ses travaux. Qu’il ne se décourage pas à priori la restauration d’une maison est passionnante mais longue pour autant qu’on veuille respecter la tradition.

 

 

 

Bibliographie :

Ø       La MAISON DE PAYS de René FONTAINE (Comment la restaurer, l’aménager, la préserver) ed  Seghers 2001 en vente au siège de MAISONS PAYSANNES DE France, Paris.

Ø       ENDUIRE ET  RESTAURER A CHAUX de Patrice LEU ,brochure en vente chez l’auteur (s’adresser à P.R.B.).

Ø       LES MAISONS ANCIENNES DE LA MANCHE, M. l’abbé Lelégard, Manche Tourisme ,SAINT-LÔ.

Ø       LES SECRETS DE LA TERRE, brochure éditée par le CAUE de la Manche, Maison du Département, SAINT LÔ.

Ø       RESTAURER OU CONSTRUIRE DANS LE BESSIN, plaquette du CAUE du CALVADOS, 28 rue Jean Eudes 14000 CAEN.

 

(article rédigé avec la collaboration de Patrice LEU, formateur en restauration)

 

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L’INVENTAIRE DU VIEUX VILLAGE DE BALLEROY

 

Paule BAVOUX, notre adhérente nous communique :

Initié par le Service Régional de l’Inventaire (Direction des Affaires Culturelles de Basse-Normandie-DRAC) et par la délégation du Calvados de MAISONS PAYSANNNES DE FRANCE, le pré-inventaire de Balleroy  a été entrepris par un petit groupe de bénévoles de MPF à qui se sont joints ultérieurement des bénévoles de PRB ; Il a couvert une grande partie du village surtout la rue principale (rue du Sapin)

Les fiches établies sur chaque maison m’ont été confiées et ont été saisies sur une base de données. Parallèlement je poursuivais l’étude des matrices cadastrales, des contributions et autres archives.

L’étude sur le terrain  a cessé il y a plus de trois ans faute de perspectives à la DRAC et seules un bon tiers des maisons sont achevées, d’autres abordées partiellement. Il importe d’achever l’étude pour faire une synthèse sur ce village construit ex nihilo sur la volonté des Seigneurs de Choisy à partir du milieu du 17ème  siècle. Son achèvement paraît d’autant plus urgent que la commune fait l’objet d’une ZPPAUP en cours de réalisation.

ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager.

 

Jean LEPROUX complète par cette information

Le 22 décembre Paule BAVOUX et Jean LEPROUX ont été reçus par M. LE ROC’H-MORGERE, Directeur des Archives Départementales qui dépendent du Conseil Général. Il leur a donné son accord de principe pour la publication par les Archives Départementales d’un ouvrage sur Balleroy que rédigerait Paule BAVOUX à partir des informations recueillies ou à recueillir par les bénévoles et par elle

C’est une très bonne nouvelle pour ceux qui ont participé à l’inventaire : le travail qui a été fait à ce jour ne l’aura pas été pour rien.

Mais il faut absolument l’achever au printemps et à l’été prochain.

Cela consiste à regarder l’extérieur de chaque bâtiment un par un et si possible à le visiter et le photographier, en reportant ses caractères architecturaux  et les informations historiques recueillies sur un fiche à remplir .

Nous faisons appel à tous ceux qui ont déjà participé au pré-inventaire et ont acquis à cette fin une formation mais aussi à tous ceux qui voudraient se joindre à eux pour faire ce travail de découverte très intéressant. Les participants se groupent par deux selon les affinités et chaque  groupe choisit à son gré une matinée ou un après-midi par semaine (ou tous les quinze jours) pour venir à Balleroy.

Il est nécessaire qu’un des deux membres du groupe possède la petite formation donnée en 1997 mais il devrait pouvoir l’acquérir ou la renouveler au cours d’une réunion d’une demi-journée qui serait organisée au printemps, vraisemblablement à Balleroy.

 

 


 

LA REPLANTATION DES HAIES ET DES ARBRES

 

P.R.B. qui s’appelait à l’origine Association Pour la Protection des Sites Ruraux a été créée pour la replantation des haies et des arbres dans nos campagnes.

Pendant plusieurs années, l’association aidée par le Conseil Général qui accordait des subventions notables a fait un gros effort pour sensibiliser à la replantation les habitants ou résidents du canton de RYES, pour les conseiller sur le choix des essences et préparer leur dossier de demande de subvention.. Chacun peut constater aujourd’hui le résultat de la replantation : la plus importante, qui n’est pas dû à notre association, a été faite sur la commune de SAINT GABRIEL BRECY où il a été replanté plusieurs kilomètres de haies ou d’arbres.

 

P.R.B. agit toujours en faveur des replantations. Et le récent article publié par LA RENAISSANCE DU BESSIN du 23 novembre “RE-VIVE LA HAIE“ nous amène à rappeler à nos lecteurs leur grande utilité :

Ø       les haies font partie du paysage du Bessin et leur disparition transformerait un paysage bocager en campagnes nues  sans intérêt.

Ø       les haies sont un obstacle au ruissellement des eaux de pluie, et elles les absorbent.

Ø       elles jouent le rôle de brise-vent, diminuant l’érosion et protègent flore et faune.

Nous rappelons que des aides peuvent être obtenues pour la replantation des haies, par les particuliers, les entreprises agricoles et les communes (ou intercommunalités), pour  :

Ø       la création ou la réhabilitation de talus destinés à  être replantés,

Ø       la reconstitution de haies bocagères ou la plantation de nouvelles (en variétés régionales) ,

Ø       la plantation de bosquets.

Ces aides peuvent atteindre 100% des travaux.

 

 

S’adresser au Service des Espaces Naturels et du Paysage du Conseil Général 

17, avenue du 6 juin

BP 12, 14035 CAEN CEDEX        

Tel 02 31 57 14 14

 

 

 

 

 

 

LE DROIT PROTEGE LES PAYSAGES  (ou de l’usage de la théorie des troubles anormaux de voisinage pour faire respecter l’environnement).

 

L'un des objectifs de notre association est d'encourager la protection des paysages du Bessin.

Ce projet très vaste consiste tout autant à réagir au projet d'implantation de gigantesques éoliennes (ce que nous avons fait dans le cadre de l'enquête publique organisée à TIERCEVILLE) qu'à surveiller, par exemple, les conditions dans lesquelles nos voisins édifient un mur (pour exiger que ce mur ne soit pas en lui-même une atteinte à l'environnement).

A ce propos, il convient de noter un arrêt rendu par la 1ère Chambre civile de la Cour d'appel de BESANCON le 27 août 2002 (publié et commenté par le professeur MEMETEAU à la GAZETTE DU PALAIS des 31 octobre et 1er novembre 2003, p. 13 et suivantes).

 

 

Les faits étaient les suivants :

Un propriétaire (après avoir régularisé une déclaration de travaux) avait fait construire un mur de béton gris haut de deux mètres bordant les côtés nord et sud de la maison de son voisin.

Ce dernier considéra que cette édification constituait un trouble anormal de voisinage et assigna ce propriétaire devant le tribunal de grande instance pour obtenir la démolition de cet ouvrage, sur le fondement de la théorie des troubles anormaux de voisinage (selon cette théorie, créée par la jurisprudence de la Cour de cassation et qui est une source autonome de droit, le voisin n'a pas à tolérer ce qui est au-delà du trouble normal inhérent aux relations de voisinage et peut obtenir que soit mis fin à un trouble dit anormal en établissant seulement le caractère anormal du trouble, donc sans avoir besoin d'établir quelque faute que ce soit).

Le tribunal avait fait droit à ses prétentions en considérant que la régularité de la déclaration de travaux était sans conséquence en l'espèce, cette autorisation de travaux étant délivrée "sous réserve du droit des tiers", donc, notamment, du droit des voisins à contester l'existence d'un mur qui leur causerait un préjudice.

La Cour d'appel de BESANCON, par l'arrêt précité, a confirmé cette décision en précisant que l'édification de ce mur de béton a entraîné "un trouble manifeste de voisinage excédant les inconvénients normaux de voisinage" et en retenant que les faits litigieux "ont entraîné un préjudice esthétique manifeste dans cette zone rurale, en défigurant un coin agréable de campagne"; elle a donc confirmé la condamnation à démolition du mur litigieux sous astreinte et l'allocation de dommages et intérêts, en réparation du préjudice subi.

Cette décision est tout à fait conforme à l'évolution de la jurisprudence, qui tend à élargir la notion de "trouble anormal de voisinage".

 

 

Bien évidemment, mon propos n'est pas d'encourager tous les voisins de murs disgracieux à assigner sans réfléchir (il faudra toujours vérifier la qualité du voisin et la qualification de trouble anormal de voisinage, qui relève de la souveraine appréciation du juge du fond).

Mais le rappel de cet arrêt peut  leur donner des arguments sérieux pour obtenir amiablement ce que les tribunaux accordent maintenant au nom du respect de l'environnement.

 

 

 

Jean-Michel BERLY

 

 



 

Les fermes manoirs du Bessin

 

Nous voudrions publier une série d’articles sur les  fermes manoirs du Bessin comme celui que notre ami le Professeur Brunet a présenté,  dans le précédent bulletin, sur la ferme-manoir de DOUVILLE.

Il existe de très nombreuses fermes manoirs dans le Bessin et nous sommes certains que des propriétaires ou des amateurs du patrimoine pourraient rédiger une histoire d’une ferme-manoir qu’il connaisse bien. Nous faisons appel à eux.

Déjà nous avons reçu du propriétaire de la ferme-manoir Saint Paul à VAUX sur SEULLES un article sur l’histoire de sa ferme manoir que nous serons heureux de publier dans notre prochain numéro.

 

 

 

 

L’Histoire des villages

 

N’oublions pas que les quatre objets de P.R.B. sont :

Ø       le patrimoine paysager,

Ø       le patrimoine architectural,

Ø       l’histoire du Bessin

Ø       le savoir-faire.

C’est pourquoi nous avons consacré plusieurs de nos expositions passées à l’histoire du Bessin, l’histoire de Bazenville, la période pré-révolutionnaire et le début de révolution française de 1789 dans cinq communes autour de Bazenville, le canton de Ryes de 1815 à 1914, La Vie Balnéaire dans Le Bessin de 1850 à 1914.

Dans ce bulletin, nous avons déjà publié des articles historiques. Pour continuer, il nous faut des textes  et nous faisons appel aux lecteurs pour nous en donner.

Dans chaque commune rurale du Bessin existe un fonds d’archives qui permettrait de retracer l’histoire du village au siècle dernier. Des recherches complémentaires aux Archives Départementales à Caen complèteraient la documentation nécessaire.

Faites nous connaître ce que vous savez ou pourrez apprendre sur votre village !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES NOUVELLES COORDONNÉES DE  P.R.B. :

PATRIMOINE RURAL DU BESSIN  (P.R.B.),  Association loi de 1901, agréée pour la Défense de l’Environnement.

Siège social : Mairie – 14480 BAZENVILLE

Bureau : c/o Mr P. Bouchon - Clos Saint-Sauveur,  Rue des Noyaux - 14480 BAZENVILLE

Tél :             02 31 21 97 81

e-mail:         prbessin@free.fr

Site :           http://prbessin.free.fr

 

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