Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)

Bulletin N°8 – Juin 2004 -

 

Editorial :

Promenade Culturelle : Le 10 août 2004

Assemblée Générale : le 12 août 2004

Adhésion à PRB

Comment restaurer une maison du Bessin

La Ferme-Manoir de Douville à Mandeville en Bessin

Bazenville et le Débarquement du 6 juin 1944

Coordonnées de Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)

 

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EDITORIAL

 

PATRIMOINE RURAL DU BESSIN A 20 ANS

 
 

 

 

 


En février 1984 était fondée L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DES SITES RURAUX. Un titre bien prétentieux pour un objet alors bien modeste.

Des « sites ruraux » parce que nous limitions notre objet aux paysages et aux villages. Mais notre domaine géographique n’était évidemment pas toute la France. Notre action initiale se bornait à la protection des arbres et des haies sur BAZENVILLE, MEUVAINES et les communes environnantes.

Les premières années nous ne sommes guère sortis de ce petit territoire et nous avons aidé à la replantation de haies en préparant les dossiers de subventions et en les défendant devant l’administration .

Puis nous avons étendu notre action au canton de Ryes et nous nous sommes intéressés à l’histoire de nos communes. Cela se traduisit d’abord par une très modeste exposition sur quelques aspects de l’histoire de Bazenville. Ensuite, pratiquement chaque année, nous avons présente des expositions sur l’histoire ou sur le patrimoine : à Bazenville, à Ryes (2 fois), à Crépon (2 fois) à Arromanches, à Port en Bessin, à Caen , à Isigny, à Saint Lô, à Cherbourg. Parallèlement nous menions les actions courantes pour la défense du Patrimoine. Nos assemblées annuelles très suivies étaient accompagnées de conférences.

En 1998, notre champ d’activité s’étendant à tout le Bessin, le nom de l’association devint PATRIMOINE RURAL DU BESSIN (P.R.B.).

Actuellement nous avons plusieurs projets d’exposition : les fermes-manoirs du Bessin, (lire ci-dessous une note du professeur Brunet sur la ferme-manoir de Douville) la restauration traditionnelle des bâtiments (sur ce sujet voir ci-dessous), l’histoire de l’agriculture dans le Bessin et d’autres encore...

Pour réaliser tous ces projets et renforcer nos actions courantes de défense du patrimoine, au moment où les aides publiques diminuent il nous faut sans doute plus d’adhérents - car nous stagnons - mais surtout des bonnes volontés pour nous aider physiquement. Nous faisons encore une fois appel à nos adhérents et à nos lecteurs .

Du coté des communes, certaines nous abandonnent laissant à leur intercommunalité le soin de nous soutenir, ce que ces dernières ne font pas nécessairement. Alors à elles aussi nous lançons un appel pressant pour un soutien financier même modeste.

Que ce 20ème anniversaire marque un nouveau départ de notre association !

 

Le Président

 

 

 

PROMENADE  CULTURELLE  d’ETE  :  AUTOUR  DU MANOIR  DE DOUVILLE,

le 10 août 2004

La promenade pédestre culturelle que nous organisons chaque année aura lieu cet été autour du manoir de Douville qui pourra être visité. Il est indiqué plus bas comment s’y rendre. Elle partira du manoir de Douville à 14h30. Elle sera d’environ huit kilomètres et traversera Mandeville en Bessin, Trévières et Aignerville pour revenir au manoir où il sera offert une collation.

Ø      Participation aux frais et assurance; adultes 2 €, enfants 1 €

 

20èmeANNIVERSAIRE DE P.R.B.  ET ASSEMBLEE GENERALE.

le 12 août 2004

Patrimoine Rural du Bessin célébrera son vingtième anniversaire à l’occasion de l’assemblée générale qui se tiendra le 12 août à 20h30 au Manoir de Douville à Mandeville en Bessin.

L’assemblée générale sera suivie d’un court exposé, avec projections, du Professeur BRUNET sur les grands manoirs du Bessin puis P.R.B. offrira un vin d’honneur. Des panneaux rappelleront les expositions  de P.R.B.

Tous nos adhérents et nos lecteurs sont cordialement invités à cette soirée.

Pour se rendre au manoir de Douville à Mandeville en Bessin :

Ø      (par la quatre voies en venant de Bayeux ou d’Isigny)

Ø      si on vient de Bayeux : à Vaucelles, prendre la nationale 13 jusqu’à Mosles et 1 km  après Mosles prendre à gauche la route de Trévières (D29) Le manoir de Douville est à 1 km sur la droite (visible de la route).

Ø      si on vient d’Isigny :  prendre la sortie vers Trévières (D30) et à Trévieres prendre la D29 direction Bayeux : Douville est à 5 km de Trévières sur la gauche.

 

 

ADHESION ET RENOUVELLEMENT

Nous rappelons à nos adhérents qui n’auraient pas réglé encore leur cotisation 2004 qu’ils peuvent le faire en  l’adressant à la Secrétaire :

Ø      Madame ABOLHAMD – 5,rue de Southampton – 14960 - ASNELLES

Ø      en un chèque à l’ordre de PATRIMOINE RURAL DU BESSIN

- cotisation individuelle      :  10 €

- cotisation de soutien       :  20 €

- cotisation d’association   :  30 €

 

Un reçu fiscal leur sera adressé sur leur demande accompagnée d’une enveloppe timbrée et à leur nom et adresse

 

 

 

 

 

COMMENT RESTAURER UNE MAISON DU BESSIN

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 


SI ON A UN PROJET DE RESTAURATION D’UNE VIEILLE MAISON DU BESSIN et si on ne veut pas l’abîmer et la déprécier, il faut faire une restauration traditionnelle, c’est à dire  en employant des matériaux traditionnels et en les mettant en oeuvre selon les savoir-faire traditionnels.

 

I) CONSEILS GENERAUX (pour tout type de construction)

Prendre son temps et observer :

- les maisons anciennes du village mais aussi d’autres villages du Bessin : maison en pierre calcaires en schiste ou en terre selon le cas.

- le bâtiment à restaurer et rechercher l’esprit dans lequel il a été construit.

- son environnement et le paysage.

Consulter les spécialistes :

- architectes, entreprises et artisans dont la compétence et le savoir-faire en matière de restauration sont notoires.

- L’association MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, reconnue d’utilité publique, qui donne bénévolement aux adhérents des conseils principalement d’ordre esthétique et organise des stages d’initiation  à la restauration.

   S’adresser à J.P. DOUET, Les hauts Foins, chemin de Bretteville,  14400 BLAY tel 02 31 22 17 78

- le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) dont les architectes donnent bénévolement des conseils, soit à son  siège à Caen soit certains jours dans ses permanences locales (Bayeux, Creully et Isigny)

   S’adresser au 27, rue Jean Eudes 14000 CAEN, tel O2 31 15 59 60

Interroger l’administration

- la Mairie de la commune pour savoir s’il n’existe pas de règlements municipaux (POS, PLU, périmètre protégé, etc..) créant des contraintes pour modifier ou étendre des constructions

- l’Architecte des Bâtiments de France, si la maison est située à l’intérieur d’un périmètre protégé ou dans un site classé.

Prendre éventuellement un architecte

- Il est obligatoire pour les bâtiments de plus de 170 m². Il peut être nécessaire si les travaux sont importants ou impliquent plusieurs corps de métiers.

Il faut choisir des entreprises et des artisans compétents

- Avant de décider du choix d’une entreprise ou d’un artisan, il est souhaitable de voir les travaux de restauration réalisés par eux et de s’assurer que ces travaux sont bien conformes aux traditions locales. On pourra éventuellement tenir compte de leur qualification (Compagnon du Devoir, label Qualitat ou CAPEB).

- Il sera établi par le propriétaire, l’architecte ou l’entreprise un descriptif précis des travaux avec plan d’ensemble et plans détaillés, choix et provenance des matériaux (ex : pierres des carrières de Creully, ardoises d’Angers, sable d’Esquay), et enfin un devis détaillé.

 

 

II) RESTAURATION DES MAISONS EN PIERRES CALCAIRES  

Ø      pour faire une extension: surtout ne pas surélever, mais ajouter plutôt une aile ou un bâtiment en pignon en respectant proportions et aspect du mur ancien.

Eviter les vérandas et les marquises qui défigurent les façades.

Ø      pour restaurer les façades

L’enduit

l’enduit est la peau du bâtiment ; il le protège contre l’humidité tout en  laissant le mur respirer, Il protège aussi les pierres contre l’éclatement que peut cause le gel. Enfin, il dissimule un appareillage de pierres médiocres et il anoblît le bâtiment : il fut largement utilisé au XVIIIè et XIXè siècle sur les bâtiments d’habitation du Bessin. Pour toutes ces raisons, il faut préférer un enduit traditionnel aux moellons apparents. En aucun cas on n’utilisera du ciment pour enduire  ou même un enduit préfabriqué.

L’enduit devra être fait de chaux aérienne (C.L. ou D.L.) et de sable du pays selon un dosage précis; on emploiera un sable de pays non lavé (si possible le choisir dans une veine où il est un peu coloré ocre par l’argile). L’emploi de colorant est toujours délicat.

L’enduit ne sera en aucun cas dressé à la règle mais fini à la truelle pour laisser voir le jeu des ombres

On conservera les enduits existants sauf s’il ne tiennent plus et on refera en enduit les parties qui ne peuvent être conservées. Le rejointoiement avant enduit sera également fait en chaux aérienne et sable.

 

Les moellons apparents

Si vraiment l’appareillage de pierre est beau (pierres taillées ou moellons de même taille bien équarris et bien alignés) on pourra le laisser apparent mais les joints de moellons du parement devront être beurrés ou à “pierres vues, c’est à dire étalé au nu de la pierre. En aucun cas ne faire de joint en creux.

 

Ø      Les ouvertures

Les ouvertures qui seraient pratiquées dans les façades devront respecter la forme, la taille et la symétrie des baies existantes. Proscrire les grandes baies, les fenêtres plus larges que hautes . Ne pas élargir les ouvertures existantes.

Dans les encadrements des maisons en pierres calcaires, appuis,  linteau et jambages seront en pierres de taille, le linteau et surtout l’appui étant de préférence monolithiques,

Ø      Les charpentes et toitures

Les charpentes anciennes seront conservées autant que possible. Les toitures seront très pentues conformément à l’usage local, et seront le plus souvent en ardoises. Elles seront plus rarement en petites tuiles plates, anciennes si possible, mais avec des nuances différentes pour donner plus d’animation à la toiture.

Le faîtage sera “en lignolet“  ou à défaut en tuiles rondes maçonnées au mortier de chaux.

Les rives ou “rampants“  seront dans le style du Bessin, c’est à dire faites de pierre taillée posées en escalier dites “pas de moineau“ ou “pas de chat“. Elles pourront être aussi en “col de manteau “, c’est à dire rehaussés d’un bourrelet en pierre taillée.

 

 

Ø      Les lucarnes

Elles seront construites en continuité de la façade avec des baies plus étroites que les fenêtres de l’étage inférieur.

Elles seront plus hautes que large, avec un toit à trois pentes ou en « bâtière » et un fronton triangulaire ou cintré. On proscrira les «chiens assis». On évitera les châssis vitrés tels que Velux. S’ils sont indispensables, on choisira des modèles qui ne soient pas en saillie sur la toiture et on les alternera avec de lucarnes traditionnelles.           

Ø      Les souches de cheminée

Conformément au style du Bessin, elles seront édifiées de préférence au sommet des pignons et en pierre de taille avec un remplissage en moellons enduits et une tête de souche à une ou deux moulures. Leur section sera rectangulaire. Pas de cheminées en briques.

 

Ø      Les menuiseries et peintures extérieures

Le bois seul sera employé.  On proscrira les menuiseries industrielles et surtout celles en PVC dont la raideur et l’uniformité enlèvent tout charme aux ouvertures et qui de plus elles vieillissent mal.

On conservera si possible et on restaurera les portes et fenêtres anciennes, très typiques dans le Bessin. Les portes neuves seront dans le style local : avec imposte fixe vitrée, ou encore avec un vitrage de 4 ou 6 carreaux en partie haute. On conservera les fenêtres anciennes et on s’en inspirera pour faire les neuves. Les grandes vitres seront préférées aux petits carreaux sauf si la maison à restaurer a des petits carreaux d’origine.

Les Volets : si des volets sont nécessaires, on prendra les modèles anciens. On pourra poser des volets intérieurs repliables dans l’épaisseur du mur, sinon des volets extérieurs -avec des traverses horizontales posées du côté non visible lorsque le volet est ouvert-

On ne renforcera pas les volets avec des écharpes en Z. Les volets métalliques ou en PVC seront proscrits 

Ø      Les serrureries

Autant que possible il sera posé des anciens modèles de loqueteau, de ferrure ou de gond mais on bannira le style néo-féodal.

Ø      Les peintures extérieures

Les couleurs ont varié dans le temps mais plutôt que de mettre du blanc cassé trop répandu, on introduira de la couleur telle que le brun-rouge ou le bleu délavé, couleurs qui s’associent bien avec la couleur de l’enduit ou de  la pierre du Bessin.

Ø      L’Environnement de la maison

Les annexes: on conservera et restaurera les granges, les colombiers, les vieux puits, les fours à pain ou boulangerie, les lavoirs, les mares ,les abreuvoirs. Par contre on évitera les faux puits, les bassins en plastiques, les objets dits décoratifs : nains de jardins, biches, et autres animaux etc…

Les plantations : cours et jardins seront plantés d’arbres et arbustes régionaux, charme, hêtre, coudrier, prunellier, cornouiller, noisetier. On évitera les cyprès, thuyas et lauriers

Les clôtures : on conservera et restaurera les vieux murs en rétablissant les chaînages, le chaperon et la plaquette (jet d’eau qui protège le mur de la pluie). La pose d’un enduit n’est pas nécessaire mais les moellons devront être rejointoyés à la chaux et au sable et beurrés à pierre vue. Si il est construit un mur on le montera de préférence avec des moellons de récupération. Un enduit n’est pas indispensable.

A défaut de murs on plantera des haies vives constituées d’essences locales.

Le portail : on conservera et on restaurera les piliers anciens. Les vantaux seront en bois et pleins. Les simples barrières seront ajourées.

LES DEPENSES SUPPLEMENTAIRES QUE POURRAIT ENTRAINER LA RESTAURATION TRADITIONNELLE D’UNE MAISON SERONT LARGEMENT COMPENSEES PAR LE PLAISIR QU’ELLE DONNERA AUX PROPRIETAIRES ET PAR L’AUGMENTATION DE SA VALEUR PATRIMONIALE.

A suivre, dans le prochain numéro : maison en terre et en schiste, intérieurs des habitations.

 

P.R.B., Avec le concours de MAISONS PAYSANNES DE FRANCE

 

 

N.B : Si nos lecteurs ont des observations à faire sur les conseils qui sont données ici ou des questions à poser, qu’ils n’hésitent pas à nous écrire

 

 

LA FERME-MANOIR DE DOUVILLE A MANDEVILLE-EN-BESSIN

Les Desson, seigneurs de Douville-en-Auge près de Dozulé, lui donnèrent ce nom après avoir acquis ce grand domaine dont ils firent reconstruire les bâtiments.

L’ensemble des édifices ceinture une cour presque carrée de 35 sur 40 mètres. Un des angles est composé de deux habitations jointives en équerre.

Le Vieux Logis qui date de la fin du XVIè siècle est le plus sobre et il devint l’habitation du fermier. Au rez-de-chaussée les pièces de service (buanderie, laiterie, laverie) et la grande salle commune encadrent l’escalier à volées droites  qui conduit aux  chambres (partiellement devenues des greniers) et aux combles. Il se termine par une tour carrée à toiture indépendante.

 

Le Logis du Levant, dont le nom indique la position relative, lui est étroitement accolé et communique avec lui. Il est desservi par un escalier tournant, et comprend au rez-de-chaussée cuisine, salle à manger des maîtres et grande salle des fêtes décorée de lambris à cadres peints de personnages, et aux étages des chambres et les greniers.

Caractéristique de l’art du Bessin du milieu du XVIIè siècle, il est plus décoré : corniches à modillons, hautes souches de cheminée à chaînages ornementaux, deux échauguettes, lucarnes sculptées, décor qui atteint son sommet dans le portail théâtral qui lui fait suite avec ses deux portes piétonne et charretière et ses frontons coupés à volutes avec tables saillantes.

 

 

 

La ferme-manoir de Douville

Sous ces 2 édifices s’étend une série de caves voûtées ,avec un puits, qui suggère les fondements de bâtiments antérieurs disparus ; les bâtiments agricoles du XVIIIé siècle se succèdent autour de la cour : remises, écurie et sellerie, poulailler, étables, grange flanquée d’un petit colombier et de porcheries, pressoir. Seul le four à pain, aujourd’hui délabré, se trouve en dehors au fond du jardin potager.

La quarantaine d’hectares de terre, en grandes parcelles closes de haies d’arbres émondés, était groupée autour de la ferme.

Pierre BRUNET

Professeur émérite à l’Université de Caen

 

BAZENVILLE ET LE DEBARQUEMENT DU 6 JUIN 1944.

Nous avons recueilli auprès des habitants de Bazenville et de militaires alliés qui traversèrent le village implanté à 4 km à vol d’oiseau de la mer, quelques souvenirs des premiers jours du débarquement.

 

La libération de Bazenville (6 et 7 juin 1944)

Les habitants de Bazenville, qui pouvaient voir la mer de leurs mansardes, se souviennent d’un spectacle extraordinaire dans la nuit du 5 au 6 juin : la mer racontent-ils était recouverte de bateaux et embrasée par leurs tirs.

Dès le 6 juin, Bazenville, fut traversée par un escadron le 502 COY RASC (compagnie de chars d’assaut du génie de la 79è division blindée), escadron envoyé pour nettoyer le terrain.   Il fut suivi  des fantassins  de la Durham Light Infantry qui appartenait à la 15IIème brigade d’infanterie, elle-même partie de la 50ème Division anglaise appelée aussi  Northumbrian  Division.

La Libération définitive du village intervint le 7 juin au début de l’après-midi. Plusieurs affrontements avec les allemands se produisirent. La façade arrière du Château, où était installé le commandement allemand du secteur, fut traversée par un obus tiré par un char allié. 

Quelques soldats allemands et alliés furent tués ou blessés dans des combats qui eurent lieu notamment près de la grotte et dans le quartier des Noyaux. Il n’y eut aucune victime civile. Des anciens racontent que la maison où se trouvait alors l’épicerie du village (au carrefour de la rue de l’église et de la rue des Noyaux) servit durant quelques jours d’hôpital de campagne.

 

La construction de l’aérodrome (16ème Advanced Landing Ground, ALG)

Le 7 juin l’officier anglais  du Génie qui voulait repérer le lieu de la construction future de l’aérodrome de BAZENVILLE fut, avec sa jeep, capturé par les allemands près du village..

Or, cette jeep contenait sous le siège les plans de tous les projets d’aérodromes de la Zone Anglaise. Heureusement les allemands ne découvrirent pas les plans et l’officier put s’enfuir dans la jeep et rejoindre son unité.

L’aérodrome orienté Sud Ouest-Nord Est ne comprenait qu’une piste unique pour le décollage et l’atterrissage, piste qui s’étendait depuis le nord-est  du hameau de la Croix jusqu’à la petite route de Crépon à Villiers-le-Sec. Les installations, la construction de l’aérodrome appelé B2 commença le 8 juin et fut plus longue du fait de la pose de plus de 2000 m2 de pistes en grillage et l’aérodrome ne fut vraiment opérationnel qu’à partir du 14 juin, cependant, quelques avions s’y posèrent dès le 12 juin.

 

Le Contrôle aérien à Bazenville 

Dès le 8 juin, le 83ème Group Control Center  de la 2nd Tactical Air Force, environ 200 soldats, qui devait contrôler tous les vols des avions de chasse et de reconnaissance alliés engagés dans la bataille de Normandie, se basa à Bazenville. Son commandement s’installa dans le château, les véhicules radio et les tentes dans un herbage qui s’étendait entre le Château et la ferme Vallerend.


Clostermann atterrit à Bazenville le 15 juin.

 

Closterman raconte qu’il revêtit son grand uniforme pour atterrir à Bazenville

Etait-ce celui de la photo ?

 

Des pilotes français des Forces aériennes françaises Libres (escadrilles Ile de France 340, Alsace 341 et Cigognes) avaient dès le 13 juin atterri en France, notamment à B2 Bazenville l’aspirant Henri Mathey.

Le Lieutenant Pierre Clostermann, qui devint le héros des FAFL avec 33 victoires homologuées, et l’aspirant Pierre Remlinger atterrirent dans leur avion de chasse Spitfire le 15 juin sur l’aérodrome B2 à Bazenville.

Ils y passèrent une nuit particulièrement agitée à cause des bombardements allemands ; une bombe tomba à 15 mètres de leur abri. Clostermann raconte l’évènement dans son célèbre livre le Grand Cirque)

Ces trois aviateurs se retrouvèrent à Bazenville en 1988.

 

 

Les escadrilles canadiennes

Du 16 juin au début juillet Les escadrilles canadiennes de chasse 403, 416 et 421 furent basées à l’aéroport B2 de Bazenville. Une plaque apposée sur le mur de l’église en rappelle le souvenir.

 

Le général de Gaulle traverse Bazenville

Le 14 juin le Général de Gaulle se rendant, dans une jeep,  de Courseulles, où il venait de débarquer, à Bayeux par la D112 traversa Bazenville au hameau de Maronnes. Un film le rappelle.

 

Le chocolat des soldats : les anciens alors tout jeunes, gardent un souvenir “ému“ des tablettes de chocolat que leur donnaient les soldats alliés.

 

P.R.B. fait appel à tous les habitants de Bazenville pour qu’il nous fasse connaître les oublis importants que nous aurions pu faire ou les erreurs que nous aurions pu commettre dans ce bref article.

 

 

COORDONNEES DE PATRIMOINE RURAL DU BESSIN

Bureau Lécherolles, 14480 BAZENVILLE

Tel/fax 02 31 22 23 35 ou tel 01 46 51 28 76

E-mail : prbessin@netcourrier.com

Site internet : http://prbessin.free.fr

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