Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)
Bulletin N°8 – Juin 2004 -
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En février 1984 était fondée L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DES SITES RURAUX. Un titre bien prétentieux pour un objet alors bien modeste. Des « sites ruraux » parce que nous limitions notre objet aux paysages et aux villages. Mais notre domaine géographique n’était évidemment pas toute la France. Notre action initiale se bornait à la protection des arbres et des haies sur BAZENVILLE, MEUVAINES et les communes environnantes. Les premières années nous ne sommes guère sortis de ce petit territoire et nous avons aidé à la replantation de haies en préparant les dossiers de subventions et en les défendant devant l’administration . |
Puis nous avons étendu notre action au canton de Ryes et nous nous sommes intéressés à l’histoire de nos communes. Cela se traduisit d’abord par une très modeste exposition sur quelques aspects de l’histoire de Bazenville. Ensuite, pratiquement chaque année, nous avons présente des expositions sur l’histoire ou sur le patrimoine : à Bazenville, à Ryes (2 fois), à Crépon (2 fois) à Arromanches, à Port en Bessin, à Caen , à Isigny, à Saint Lô, à Cherbourg. Parallèlement nous menions les actions courantes pour la défense du Patrimoine. Nos assemblées annuelles très suivies étaient accompagnées de conférences.
En 1998, notre champ d’activité s’étendant à tout le Bessin, le nom de l’association devint PATRIMOINE RURAL DU BESSIN (P.R.B.).
Actuellement nous avons plusieurs projets d’exposition : les fermes-manoirs du Bessin, (lire ci-dessous une note du professeur Brunet sur la ferme-manoir de Douville) la restauration traditionnelle des bâtiments (sur ce sujet voir ci-dessous), l’histoire de l’agriculture dans le Bessin et d’autres encore...
Pour réaliser tous ces projets et renforcer nos actions courantes de défense du patrimoine, au moment où les aides publiques diminuent il nous faut sans doute plus d’adhérents - car nous stagnons - mais surtout des bonnes volontés pour nous aider physiquement. Nous faisons encore une fois appel à nos adhérents et à nos lecteurs .
Du coté des communes, certaines nous abandonnent laissant à leur intercommunalité le soin de nous soutenir, ce que ces dernières ne font pas nécessairement. Alors à elles aussi nous lançons un appel pressant pour un soutien financier même modeste.
Que ce 20ème anniversaire marque un nouveau départ de
notre association !
Le Président
PROMENADE CULTURELLE
d’ETE : AUTOUR DU
MANOIR DE DOUVILLE,
le 10 août 2004
La promenade pédestre
culturelle que nous organisons chaque année aura lieu cet été autour du manoir
de Douville qui pourra être visité. Il est indiqué plus bas comment s’y
rendre. Elle partira du manoir de Douville à 14h30. Elle sera d’environ huit
kilomètres et traversera Mandeville en Bessin, Trévières et Aignerville pour
revenir au manoir où il sera offert une collation.
Ø
Participation aux frais
et assurance; adultes 2 €, enfants 1 €
20èmeANNIVERSAIRE DE P.R.B. ET ASSEMBLEE GENERALE.
le 12 août 2004
Patrimoine Rural du
Bessin célébrera son vingtième anniversaire à l’occasion de l’assemblée
générale qui se tiendra le 12 août à 20h30 au Manoir de Douville à
Mandeville en Bessin.
L’assemblée générale
sera suivie d’un court exposé, avec projections, du Professeur BRUNET sur les grands
manoirs du Bessin puis P.R.B. offrira un vin d’honneur. Des panneaux
rappelleront les expositions de
P.R.B.
Tous nos adhérents
et nos lecteurs sont cordialement invités à cette soirée.
Pour se rendre au
manoir de Douville à Mandeville en Bessin :
Ø
(par la quatre voies en
venant de Bayeux ou d’Isigny)
Ø
si on vient de
Bayeux : à Vaucelles, prendre la nationale 13 jusqu’à Mosles et 1 km après Mosles prendre à gauche la route
de Trévières (D29) Le manoir de Douville est à 1 km sur la droite (visible de
la route).
Ø
si on vient
d’Isigny : prendre la sortie
vers Trévières (D30) et à Trévieres prendre la D29 direction Bayeux :
Douville est à 5 km de Trévières sur la gauche.
Nous rappelons à nos adhérents qui n’auraient pas réglé encore leur cotisation 2004 qu’ils peuvent le faire en l’adressant à la Secrétaire :
Ø
Madame ABOLHAMD – 5,rue
de Southampton – 14960 - ASNELLES
Ø
en un chèque à l’ordre
de PATRIMOINE RURAL DU BESSIN
- cotisation
individuelle
: 10 €
- cotisation
de soutien
: 20 €
- cotisation
d’association : 30 €
Un
reçu fiscal leur sera adressé sur leur demande accompagnée d’une enveloppe
timbrée et à leur nom et adresse
COMMENT RESTAURER UNE MAISON DU BESSIN
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SI ON A UN PROJET DE RESTAURATION D’UNE VIEILLE MAISON DU BESSIN et si on ne veut pas l’abîmer et la déprécier, il faut faire une restauration traditionnelle, c’est à dire en employant des matériaux traditionnels et en les mettant en oeuvre selon les savoir-faire traditionnels. |
I) CONSEILS GENERAUX (pour tout type de construction)
Prendre son temps et
observer :
- les maisons anciennes du village mais aussi d’autres villages du Bessin : maison en pierre calcaires en schiste ou en terre selon le cas.
- le bâtiment à restaurer et rechercher l’esprit dans lequel il a été construit.
- son environnement et le paysage.
Consulter les spécialistes :
- architectes, entreprises et artisans dont la compétence et le savoir-faire en matière de restauration sont notoires.
- L’association MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, reconnue d’utilité publique, qui donne bénévolement aux adhérents des conseils principalement d’ordre esthétique et organise des stages d’initiation à la restauration.
S’adresser à J.P. DOUET, Les hauts Foins, chemin de Bretteville, 14400 BLAY tel 02 31 22 17 78
- le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) dont les architectes donnent bénévolement des conseils, soit à son siège à Caen soit certains jours dans ses permanences locales (Bayeux, Creully et Isigny)
S’adresser au 27, rue Jean Eudes 14000 CAEN, tel O2 31 15 59 60
Interroger l’administration
- la Mairie de la commune pour savoir s’il n’existe pas de règlements municipaux (POS, PLU, périmètre protégé, etc..) créant des contraintes pour modifier ou étendre des constructions
- l’Architecte des Bâtiments de France, si la maison est située à l’intérieur d’un périmètre protégé ou dans un site classé.
Prendre éventuellement un architecte
- Il est obligatoire pour les bâtiments de plus de 170 m². Il peut être nécessaire si les travaux sont importants ou impliquent plusieurs corps de métiers.
Il faut choisir des entreprises et des artisans compétents
- Avant de décider du choix d’une entreprise ou d’un artisan, il est souhaitable de voir les travaux de restauration réalisés par eux et de s’assurer que ces travaux sont bien conformes aux traditions locales. On pourra éventuellement tenir compte de leur qualification (Compagnon du Devoir, label Qualitat ou CAPEB).
- Il sera établi par le propriétaire, l’architecte ou l’entreprise un descriptif précis des travaux avec plan d’ensemble et plans détaillés, choix et provenance des matériaux (ex : pierres des carrières de Creully, ardoises d’Angers, sable d’Esquay), et enfin un devis détaillé.
II)
RESTAURATION DES MAISONS EN PIERRES CALCAIRES
Ø pour faire une extension: surtout ne pas surélever, mais ajouter plutôt une aile ou un bâtiment en pignon en respectant proportions et aspect du mur ancien. Eviter les vérandas et les marquises qui défigurent les façades. |
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Ø pour
restaurer les façades
L’enduit
l’enduit est la peau du bâtiment ; il le protège contre l’humidité tout en laissant le mur respirer, Il protège aussi les pierres contre l’éclatement que peut cause le gel. Enfin, il dissimule un appareillage de pierres médiocres et il anoblît le bâtiment : il fut largement utilisé au XVIIIè et XIXè siècle sur les bâtiments d’habitation du Bessin. Pour toutes ces raisons, il faut préférer un enduit traditionnel aux moellons apparents. En aucun cas on n’utilisera du ciment pour enduire ou même un enduit préfabriqué.
L’enduit devra être fait de chaux aérienne (C.L. ou D.L.) et de sable du pays selon un dosage précis; on emploiera un sable de pays non lavé (si possible le choisir dans une veine où il est un peu coloré ocre par l’argile). L’emploi de colorant est toujours délicat.
L’enduit ne sera en aucun cas dressé à la règle mais fini à la truelle pour laisser voir le jeu des ombres
On conservera les enduits existants sauf s’il ne
tiennent plus et on refera en enduit les parties qui ne peuvent être
conservées. Le rejointoiement avant enduit sera également fait en chaux
aérienne et sable.
Les
moellons apparents Si
vraiment l’appareillage de pierre est beau (pierres taillées ou moellons de
même taille bien équarris et bien alignés) on pourra le laisser apparent mais
les joints de moellons du parement devront être beurrés ou à “pierres vues,
c’est à dire étalé au nu de la pierre. En aucun cas ne faire de joint en
creux. |
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Ø Les ouvertures
Les
ouvertures qui seraient pratiquées dans les façades devront respecter la
forme, la taille et la symétrie des baies existantes. Proscrire les grandes baies,
les fenêtres plus larges que hautes . Ne pas élargir les ouvertures
existantes. Dans
les encadrements des maisons en pierres calcaires, appuis, linteau et jambages seront en pierres
de taille, le linteau et surtout l’appui étant de préférence monolithiques, |
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Ø
Les
charpentes et toitures
Les
charpentes anciennes seront conservées autant que possible. Les toitures
seront très pentues conformément à l’usage local, et seront le plus souvent en
ardoises. Elles seront plus rarement en petites tuiles plates, anciennes si
possible, mais avec des nuances différentes pour donner plus d’animation à la
toiture. Le
faîtage sera “en lignolet“ ou à défaut en tuiles rondes maçonnées au
mortier de chaux. Les
rives ou “rampants“ seront dans
le style du Bessin, c’est à dire faites de pierre taillée posées en escalier
dites “pas de moineau“ ou “pas de chat“. Elles pourront être aussi en “col de
manteau “, c’est à dire rehaussés d’un bourrelet en pierre taillée. |
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Ø
Les
lucarnes
Elles seront construites en
continuité de la façade avec des baies plus étroites que les fenêtres de
l’étage inférieur. Elles seront plus hautes que large, avec un toit à trois pentes ou en « bâtière » et un fronton triangulaire ou cintré. On proscrira les «chiens assis». On évitera les châssis vitrés tels que Velux. S’ils sont indispensables, on choisira des modèles qui ne soient pas en saillie sur la toiture et on les alternera avec de lucarnes traditionnelles. |
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Ø
Les
souches de cheminée
Conformément
au style du Bessin, elles seront édifiées de préférence au sommet des pignons
et en pierre de taille avec un remplissage en moellons enduits et une tête de
souche à une ou deux moulures. Leur section sera rectangulaire. Pas de
cheminées en briques. |
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Ø
Les
menuiseries et peintures extérieures
Le bois seul
sera employé. On proscrira les
menuiseries industrielles et surtout celles en PVC dont la raideur et l’uniformité
enlèvent tout charme aux ouvertures et qui de plus elles vieillissent mal.
On conservera
si possible et on restaurera les portes et fenêtres anciennes, très typiques
dans le Bessin. Les portes neuves seront dans le style local : avec
imposte fixe vitrée, ou encore avec un vitrage de 4 ou 6 carreaux en partie
haute. On conservera les fenêtres anciennes et on s’en inspirera pour faire les
neuves. Les grandes vitres seront préférées aux petits carreaux sauf si la
maison à restaurer a des petits carreaux d’origine.
Les Volets : si des
volets sont nécessaires, on prendra les modèles anciens. On pourra poser des
volets intérieurs repliables dans l’épaisseur du mur, sinon des volets
extérieurs -avec des traverses horizontales posées du côté non visible lorsque
le volet est ouvert-
On ne renforcera pas les volets avec des écharpes en Z. Les volets métalliques ou en PVC seront proscrits
Ø
Les
serrureries
Autant que possible il sera posé
des anciens modèles de loqueteau, de ferrure ou de gond mais on bannira le
style néo-féodal.
Ø
Les
peintures extérieures
Les couleurs
ont varié dans le temps mais plutôt que de mettre du blanc cassé trop répandu,
on introduira de la couleur telle que le brun-rouge ou le bleu délavé, couleurs
qui s’associent bien avec la couleur de l’enduit ou de la pierre du Bessin.
Ø
L’Environnement
de la maison
Les annexes: on conservera et restaurera les granges, les
colombiers, les vieux puits, les fours à pain ou boulangerie, les lavoirs, les
mares ,les abreuvoirs. Par contre on évitera les faux puits, les bassins en
plastiques, les objets dits décoratifs : nains de jardins, biches, et
autres animaux etc…
Les plantations : cours et jardins seront plantés d’arbres et arbustes
régionaux, charme, hêtre, coudrier, prunellier, cornouiller, noisetier. On
évitera les cyprès, thuyas et lauriers
Les clôtures : on conservera et restaurera les vieux murs en
rétablissant les chaînages, le chaperon et la plaquette (jet d’eau qui protège
le mur de la pluie). La pose d’un enduit n’est pas nécessaire mais les moellons
devront être rejointoyés à la chaux et au sable et beurrés à pierre vue. Si il
est construit un mur on le montera de préférence avec des moellons de
récupération. Un enduit n’est pas indispensable.
A
défaut de murs on plantera des haies vives constituées d’essences locales.
Le portail : on conservera et on restaurera les piliers anciens. Les vantaux seront en bois et pleins. Les simples barrières seront ajourées.
LES
DEPENSES SUPPLEMENTAIRES QUE POURRAIT ENTRAINER LA RESTAURATION TRADITIONNELLE
D’UNE MAISON SERONT LARGEMENT COMPENSEES PAR LE PLAISIR QU’ELLE DONNERA AUX
PROPRIETAIRES ET PAR L’AUGMENTATION DE SA VALEUR PATRIMONIALE.
A suivre, dans
le prochain numéro : maison en terre et en schiste, intérieurs des habitations.
P.R.B., Avec le concours de MAISONS PAYSANNES
DE FRANCE
N.B : Si nos lecteurs ont
des observations à faire sur les conseils qui sont données ici ou des questions
à poser, qu’ils n’hésitent pas à nous écrire
LA FERME-MANOIR DE DOUVILLE A
MANDEVILLE-EN-BESSIN
Les
Desson, seigneurs de Douville-en-Auge près de Dozulé, lui donnèrent ce nom
après avoir acquis ce grand domaine dont ils firent reconstruire les bâtiments.
L’ensemble
des édifices ceinture une cour presque carrée de 35 sur 40 mètres. Un des
angles est composé de deux habitations jointives en équerre.
Le
Vieux Logis qui date de la fin du XVIè siècle est le plus sobre et il devint
l’habitation du fermier. Au rez-de-chaussée les pièces de service (buanderie,
laiterie, laverie) et la grande salle commune encadrent l’escalier à volées
droites qui conduit aux chambres (partiellement devenues des
greniers) et aux combles. Il se termine par une tour carrée à toiture
indépendante.
Le Logis du
Levant, dont le nom indique la position relative, lui est étroitement accolé
et communique avec lui. Il est desservi par un escalier tournant, et comprend
au rez-de-chaussée cuisine, salle à manger des maîtres et grande salle des
fêtes décorée de lambris à cadres peints de personnages, et aux étages des
chambres et les greniers. Caractéristique
de l’art du Bessin du milieu du XVIIè siècle, il est plus décoré :
corniches à modillons, hautes souches de cheminée à chaînages ornementaux,
deux échauguettes, lucarnes sculptées, décor qui atteint son sommet dans le
portail théâtral qui lui fait suite avec ses deux portes piétonne et
charretière et ses frontons coupés à volutes avec tables saillantes. |
La ferme-manoir de
Douville |
Sous
ces 2 édifices s’étend une série de caves voûtées ,avec un puits, qui suggère
les fondements de bâtiments antérieurs disparus ; les bâtiments agricoles
du XVIIIé siècle se succèdent autour de la cour : remises, écurie et
sellerie, poulailler, étables, grange flanquée d’un petit colombier et de
porcheries, pressoir. Seul le four à pain, aujourd’hui délabré, se trouve en
dehors au fond du jardin potager.
La quarantaine
d’hectares de terre, en grandes parcelles closes de haies d’arbres émondés,
était groupée autour de la ferme.
Pierre BRUNET
Professeur
émérite à l’Université de Caen
BAZENVILLE ET LE DEBARQUEMENT DU 6 JUIN
1944.
Nous
avons recueilli auprès des habitants de Bazenville et de militaires alliés qui
traversèrent le village implanté à 4 km à vol d’oiseau de la mer, quelques
souvenirs des premiers jours du débarquement.
La libération de Bazenville (6 et 7 juin 1944)
Les
habitants de Bazenville, qui pouvaient voir la mer de leurs mansardes, se
souviennent d’un spectacle extraordinaire dans la nuit du 5 au 6 juin : la
mer racontent-ils était recouverte de bateaux et embrasée par leurs tirs.
Dès
le 6 juin, Bazenville, fut traversée par un escadron le 502 COY RASC (compagnie
de chars d’assaut du génie de la 79è division blindée), escadron envoyé pour
nettoyer le terrain. Il fut
suivi des fantassins de la Durham Light Infantry qui
appartenait à la 15IIème brigade d’infanterie, elle-même partie de
la 50ème Division anglaise appelée aussi
Northumbrian Division.
La
Libération définitive du village intervint le 7 juin au début de l’après-midi.
Plusieurs affrontements avec les allemands se produisirent. La façade arrière
du Château, où était installé le commandement allemand du secteur, fut
traversée par un obus tiré par un char allié.
Quelques
soldats allemands et alliés furent tués ou blessés dans des combats qui eurent
lieu notamment près de la grotte et dans le quartier des Noyaux. Il n’y eut
aucune victime civile. Des anciens racontent que la maison où se trouvait alors
l’épicerie du village (au carrefour de la rue de l’église et de la rue des
Noyaux) servit durant quelques jours d’hôpital de campagne.
La construction de l’aérodrome (16ème Advanced
Landing Ground, ALG)
Le
7 juin l’officier anglais du Génie
qui voulait repérer le lieu de la construction future de l’aérodrome de
BAZENVILLE fut, avec sa jeep, capturé par les allemands près du village..
Or,
cette jeep contenait sous le siège les plans de tous les projets d’aérodromes de
la Zone Anglaise. Heureusement les allemands ne découvrirent pas les plans et
l’officier put s’enfuir dans la jeep et rejoindre son unité.
L’aérodrome
orienté Sud Ouest-Nord Est ne comprenait qu’une piste unique pour le décollage
et l’atterrissage, piste qui s’étendait depuis le nord-est du hameau de la Croix jusqu’à la petite
route de Crépon à Villiers-le-Sec. Les installations, la construction de
l’aérodrome appelé B2 commença le 8 juin et fut plus longue du fait de la pose
de plus de 2000 m2 de pistes en grillage et l’aérodrome ne fut vraiment
opérationnel qu’à partir du 14 juin, cependant, quelques avions s’y posèrent
dès le 12 juin.
Le Contrôle aérien à Bazenville
Dès
le 8 juin, le 83ème Group Control Center de la 2nd Tactical Air Force, environ 200
soldats, qui devait contrôler tous les vols des avions de chasse et de
reconnaissance alliés engagés dans la bataille de Normandie, se basa à
Bazenville. Son commandement s’installa dans le château, les véhicules radio et
les tentes dans un herbage qui s’étendait entre le Château et la ferme
Vallerend.
Clostermann atterrit à
Bazenville le 15 juin.
Closterman
raconte qu’il revêtit son grand uniforme pour atterrir à Bazenville Etait-ce celui de la photo ? |
Des pilotes français
des Forces aériennes françaises Libres (escadrilles Ile de France 340, Alsace
341 et Cigognes) avaient dès le 13 juin atterri en France, notamment à B2
Bazenville l’aspirant Henri Mathey. Le Lieutenant
Pierre Clostermann, qui devint le héros des FAFL avec 33 victoires
homologuées, et l’aspirant Pierre Remlinger atterrirent dans leur avion de
chasse Spitfire le 15 juin sur l’aérodrome B2 à Bazenville. Ils y
passèrent une nuit particulièrement agitée à cause des bombardements
allemands ; une bombe tomba à
15 mètres de leur abri. Clostermann raconte l’évènement dans son célèbre
livre le Grand Cirque) Ces trois
aviateurs se retrouvèrent à Bazenville en 1988. |
Les escadrilles
canadiennes
Du 16 juin au
début juillet Les escadrilles canadiennes de chasse 403, 416 et 421 furent
basées à l’aéroport B2 de Bazenville. Une plaque apposée sur le mur de l’église
en rappelle le souvenir.
Le général de Gaulle
traverse Bazenville
Le 14 juin le
Général de Gaulle se rendant, dans une jeep, de Courseulles, où il venait de débarquer, à Bayeux par la
D112 traversa Bazenville au hameau de Maronnes. Un film le rappelle.
Le chocolat des soldats : les anciens alors tout jeunes, gardent un souvenir “ému“ des
tablettes de chocolat que leur donnaient les soldats alliés.
P.R.B. fait appel à tous les habitants de
Bazenville pour qu’il nous fasse connaître les oublis importants que nous
aurions pu faire ou les erreurs que nous aurions pu commettre dans ce bref
article.
COORDONNEES DE PATRIMOINE RURAL DU BESSIN
Bureau Lécherolles, 14480 BAZENVILLE Tel/fax 02 31 22 23 35 ou tel 01 46 51 28 76 E-mail : prbessin@netcourrier.com Site internet : http://prbessin.free.fr |
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