Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)

Bulletin N°6 - Juillet 2003 -

 

EDITORIAL :

LE BESSIN PENDANT LA GUERRE DE CENT ANS, par François NEVEUX

L'ACTUALITÉ DES ÉOLIENNES, par Jean Michel BERLY

LE BESSIN DANS LE CONCOURS "MERVEILLLES DU PATRIMOINE NORMAND"

LES MAISONS DU BESSIN

LE SYNDICAT MIXTE DU SCOT BESSIN

GRANDES ET PETITES NOUVELLES DE P.R.B.

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 EDITORIAL

Nous ne cesserons de répéter que le Bessin possède un patrimoine architectural exceptionnel. Nous ne prétendons pas qu’il est le plus beau de France, mais il a des caractères particuliers que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Ces caractères en font la beauté et l’originalité. La présentation des résultats du concours des Merveilles du Patrimoine Normand que nous fait Pierre Brunet dans ces pages en est une nouvelle preuve

Ce patrimoine il nous faut le connaître – savons-nous nous toujours l’âge de notre maison et ses traits spécifiques - et le sauvegarder, le maintenir en l’état, le restaurer. Mais pas n’importe quelle restauration : il faut respecter les bâtiments anciens dans leur structure comme dans leur matériaux et appliquer les savoir-faire traditionnels. Ainsi nous leur donnerons une plus grande valeur esthétique mais aussi financière

Dans ce bulletin, nous donnons les caractéristiques principales de nos bâtiments du Bessin et nous annonçons des stages d’initiation à la restauration traditionnelle. Les conseils de restauration feront l’objet d’un article du prochain bulletin

Nous revenons encore sur les éoliennes car la menace d’une implantation importante dans le Bessin de ces gigantesques tours est toujours présente.

L’article que vous lirez est une étude très claire des protections juridiques pouvant être utilisées Elle a été spécialement rédigée pour nous par un de nos administrateurs, Jean Michel BERLY juriste spécialiste de droit immobilier.

Il y a aussi quelques mots sur la vie de notre association. D’abord nous faisons appel à ceux qui ne nous ont pas réglé leur cotisation 2003 pour qu’il le fasse rapidement car nos rentrées sont actuellement inférieures à celles des années précédentes.

Ensuite et surtout, il nous faut absolument de nouveaux concours pour que nous puissions au moins poursuivre notre action. Votre président le demande avec d’autant plus d’insistance que lui-même va devoir réduire son activité.

LE PRESIDENT

 

 

LE BESSIN PENDANT LA GUERRE DE CENT ANS, par François NEVEUX

Professeur d’histoire du Moyen-Age à l’université de Caen - Résumé de la Conférence donnée le 13 août 2003 à Longues sur mer.

La conférence a commencé par une réflexion sur le sens du mot " " Bessin ". En réalité, les limites de ce " pays " ont été fluctuantes au cours des siècles. Le Bessin primitif (ancien diocèse de Bayeux) englobait le site de Caen et le bocage virois. Le territoire s’est restreint au cours du Moyen -Age à la Vicomté de Bayeux, qui correspond à peu près à notre Bessin actuel.

La première partie de la conférence évoquait la première phase de la guerre de Cent Ans (XIVe siècle). Au cours de cette période, le Bessin fut la première région du royaume de France à être touchée par la guerre, notamment en raison de la trahison de Godefroy d'Harcourt, qui incita le roi Edouard III à entreprendre sa première chevauchée en Normandie (en 1346).

La seconde partie de la conférence concernait le sort du Bessin pendant la seconde phase de la guerre, et en particulier pendant la période de l'occupation anglaise (1417-1450).Les habitants de la région se partagèrent entre "collaborateurs" et "résistants" (beaucoup moins nombreux). Il ne faut cependant pas. simplifier à l'excès une réalité complexe et éviter l’anachronisme. L'occupation du XVe siècle était très différente de celle de 1940-1944. Pourtant, on peut considérer que cette occupation étrangère a été pour beaucoup dans la formation d'un sentiment national (français) en Normandie.

La dernière partie de la conférence était consacrée au "recouvrement" de la Normandie (et du Bessin) par le roi Charles VII. Le Bessin participa activement à la grande insurrection anti-anglaise de 1434-1435, qui fut durement réprimée. Suivirent la période incertaine des " Trêves de Tours " (1444-1449), puis la reprise de la guerre, qui se termina de façon décisive en plein cœur du Bessin, par la bataille de Formigny(15 avril 1450). Commencée en 1337, la guerre de Cent ans était presque terminée. L’ultime bataille eut lieu en 1453 à Castillon, en Aquitaine, mais l’essentiel s’était joué dans le Bessin …

 

L’ACTUALITE DES EOLIENNES

Les projets d’implantation d’éoliennes le long de la côte du CALVADOS, déjà largement évoqués dans les précédents bulletins de notre association, continuent d’alimenter les discussions :

ü      le 17/09/02, le conseil municipal de Gefosse-FONTENAY a étudié un projet de parc éolien, mettant en balance, d’une part, la taxe professionnelle qui pourrait en résulter, d’autre part, la dégradation du paysage et le danger (souligné par le Groupe ornithologique Normand) qu’un tel parc présenterait pour les oiseux migrateurs très nombreux dans cette commune proche de la Baye des VEYS (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 20/09/02),

ü      des " assises régionales de l’éolien " ont été organisées le 19/11/02 à CAEN, auxquelles l’ASPABE a participé, aux côtés d’administrations telles que la DIREN et la DDE (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 22/11/02),

ü      le conseil municipal de FONTENAY-LE-PESNEL a donné son accord à une société privée pour engager les études préalables à l’implantation d’un site éolien sur son territoire (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 29/11/02),

ü      lors de l’assemblée générale des maires du canton de CREULLY réunie le 06/12/02, le secrétaire général de la préfecture, Michel de la BRELIE a abordé " la question de l’éolien " pour suggérer " des schémas de développement éolien pour que les zones interdites et envisageables soient clairement définies ", propos qui fut atténué par l’intervention du député Jean-Marc LEFRANC, pour qui les éoliennes " ont un impact énorme sur l’environnement " (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 10/12/02),

ü      le 14/12/02, des opposants à l’implantation d’éoliennes et des représentants de l’ASPABE ont manifesté leur hostilité à l’occasion de l’installation d’un appareil de mesure du vent par une société privée sur le territoire de la commune de TIERCEVILLE (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 17/12/02),

ü      enfin, le conseil communautaire BESSIN-SEULLES-MER s’est réuni le 21/03/03 à COURSEULLES-SUR-MER sous la présidence de Jean-Louis de MOURGUES et à décidé par 25 voix contre 2 abstentions d’émettre un avis défavorable à l’implantation d’éoliennes sur son territoire (LA RENAISSANCE DU BESSIN du 25/03/03).

Dans le même temps, la situation juridique de ces installations a évolué, puisqu’une loi a été votée le 3 janvier 2003 (1) dont l’article 59 traite de l’implantation et de l’exploitation des installations " produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent ".

Revenons sur les principales dispositions de cet article qui concernent tant le droit public que le droit privé.

1/ Les dispositions concernant le droit public

En premier lieu, la construction d’une éolienne d’une hauteur supérieure à 12 mètres nécessite l’obtention d’un permis de construire.

Il ne s’agit là que d’une reprise des dispositions de l’article R 421-1 du Code de l’urbanisme interprété a contrario, mais il n’y a aucun inconvénient à ce qu’une loi affirme explicitement ce qu’une loi précédente stipulait a contrario.

Cette soumission de la construction d’éoliennes au régime du permis de construire va donc permettre aux collectivités publiques d’élaborer des documents d’urbanisme opposables aux personnes publiques et privées, qui détermineront les prévisions et les règles touchant à l’affectation et à l’occupation des sols, donc susceptibles d’autoriser ou d’interdire l’implantation d’éoliennes.

Cela est d’autant plus important que les éoliennes sont souvent implantées en bord de mer, ce qui implique notamment la prise en considération de la " loi littoral " (2) , donc la protection des espaces littoraux sensibles qui peut trouver application même à plusieurs kilomètres de la côte (3).

Enfin, en l’absence de POS rendu public ou de plan local d’urbanisme (PLU), les dispositions du règlement national d’urbanisme (RNU) s’appliquent, ce qui a nécessairement des conséquences sur l’édification d’une éolienne puisque, par exemple, le permis devra nécessairement respecter la loi sur l’environnement (4).

En second lieu, si la ou les éoliennes dont l’installation est envisagée a ou ont pour vocation de produire plus de 2,5 mégawatts sur un même site (notion qui sera définie par décret), une étude d’impact préalable est obligatoire (si la puissance prévue est inférieure, une notice suffira).

En troisième lieu, toute demande de permis de construire une ou plusieurs éoliennes d’une hauteur supérieure ou égale à 25 mètres, doit être précédée d’une enquête publique qui interviendra après l’étude d’impact et informera l’autorité chargée de délivrer le permis sollicité.

Enfin, les régions pourront mettre en place un schéma régional éolien, indiquant les secteurs géographiques qui paraissent les mieux adaptés à l’implantation d’éoliennes (mais cette disposition législative n’est pas précise car le texte ne dit pas la place que ce schéma pourra prendre dans la hiérarchie des documents d’urbanisme).

2/ Les dispositions concernant le droit privé

La question essentielle est celle de la remise en état du site; désormais l’exploitant est responsable de la remise en état du site à la fin de l’exploitation (ce qui représente nécessairement des travaux très importants, donc un engagement financier également important compte tenu de l’ampleur des éoliennes pouvant maintenant être construites).

En principe, le bailleur qui louera ses terres à l’exploitant d’une ou de plusieurs éoliennes pourra donc exiger la remise en état à la fin du bail.

Mais quelle sera sa garantie en cas de faillite de l’exploitant ? En l’état du texte, aucune car le législateur, s’il a prévu la mise en place des garanties financières assurant le paiement des travaux de remise en état du site à la fin de l’exploitation, n’a pas exigé de l’exploitant qu’il fournisse ces garanties avant de commencer l’exploitation.

En d’autres termes, le non respect de cette obligation de fournir ces garanties financières n’est pas sanctionné par la loi et le bailleur qui n’aura pas pris la précaution de conditionner contractuellement la mise à disposition du terrain à leur délivrance prendra un risque économique sans commune mesure avec le gain qu’il entend tirer de cette location .

En conclusion, plusieurs éléments méritent d’être soulignés.

Tout d’abord, il appartient désormais aux collectivités locales de prendre clairement position sur la présence ou non d’éoliennes dans les périmètres qu’elles gèrent.

Ce sont des décisions importantes compte tenu de l’impact évident de ces constructions sur l’environnement, difficilement justifiable pas les ressources fiscales qui peuvent en découler.

Ensuite, l’application des principes du droit de l’environnement et des règles du permis de construire dans les zones où la construction des éoliennes est admise permet de définir exactement les conditions de délivrance de ces autorisations, ce qui est une garantie de sécurité juridique indiscutable.

Enfin, et pour ne parler que d’eux, les permis de construire seront délivrés " sous réserve du droit des tiers ", ce qui signifie que les tiers pourront agir tant devant le juge administratif pour faire constater leur éventuelle illégalité que devant le juge judiciaire sur le fondement de la théorie des troubles anormaux de voisinage (car la Cour de Cassation admet désormais la réparation du " préjudice esthétique " découlant de la construction d’ouvrages ne respectant pas l’environnement, même régulièrement autorisée (5)).

Jean-Michel BERLY

(1) loi n° 2003-8 " relative aux marchés du gaz et de l’électricité et au service public de l’énergie " (publiée au Journal Officiel du 4 janvier 2003)

(2) loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral

(3) TA NICE, 31 décembre 1997, SNC RYANS DE LYS, Sarl AFPC c/ Cne de SAINTE MAXIME, req. n° 95271

(4) loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature

(5) arrêts de la 3ème Chambre civile de la Cour de cassation en date des 29/11/95 (Sté TUILERIES BRIQUETERIES DU LAURAGAIS c/ épx VANNUTELLI, Bull. n° 298, p. 175) et 9/05/01 (Sté d’HLM LANGUEDOC LOGIS c/ Epx TISNE, pourvoi n° 99-16260, AJDI septembre 2001, p. 733).

 

 

LE BESSIN DANS LE CONCOURS "MERVEILLES DU PATRIMOINE NORMAND"

Si sur les 350 dossiers reçus par la Fondation du Patrimoine, le Calvados n’en a fourni que 2O% , le Bessin a présenté le tiers des dossiers du département, témoignant ainsi de l’intérêt que portent les habitants à la conservation et à la mise en valeur de leurs édifices. Ceci ressort également du fait que sur 22 dossiers, 19 émanaient de particuliers et 3 de mairies.

Ils comprenaient 5 bâtiments religieux : les chapelles St Roch à Isigny, St Siméon à Ste Honorine des Pertes, celle de la Commanderie à Planquery, le réfectoire des moines de l’abbaye de Longues et l’église de Creully. Sept projets concernaient l’utilisation de l’eau ou du vent avec le moulin de Pierre-Solain au Manoir, celui de la Martinière à Aignerville, un lavoir de Bayeux, la station de pompage de Barbeville, un puits à Englesqueville La Percée, la pompe à bélier du château d’Argouges sous Mosles, la glacière du château de Ste Croix Grand Tonne et le pont de Condé à Ducy Sainte Marguerite. Les bâtiments agricoles, trop souvent négligés par les protections étaient au nombre de huit : une maison d’ouvrier à Crépon, la boulangerie de la ferme du château de Cahagnolles, le colombier des près Saint-Gilles à Creully, le pressoir du manoir de Crémel à Monceaux en Bessin, les 3 fermes de Thionville à Colombières, de l’Hermerel à Géfosse Fontenay et de la Quièze à Saint Martin de Blagny. On ajoutera encore la porte d’entrée du Château de Creully et la rotonde de Vaumanoire à Grancamp-Maisy.

Le dossier du pressoir de Crémel a été lauréat de sa section.

Pierre BRUNET

 

 

LES MAISONS DU BESSIN

Le Bessin a un patrimoine architectural particulièrement riche bien que diminuant progressivement parce qu’il subit des transformations abusives ou bien qu’il tombe en ruine . Nous donnons une brève description de ce patrimoine en nous en tenant surtout aux maisons d’habitation modestes.

Le principal matériau de construction vient du sol et dans le Bessin il est la pierre calcaire, le schiste ou la terre : Il en découle trois types de maisons qui ont en commun une toiture très pentue (45°) où progressivement l’ardoise, rarement la tuile, a remplacé le chaume.

1) les maisons de pierres calcaires. Elles sont implantées dans la plus grande partie du Bessin –et c’est dans cette partie que se trouvent les manoirs-fermes qui font la célébrité du Pays-.. La maison modeste-type est en "plaquettes" de calcaire, grossièrement équarries et alignées. La façades est entièrement recouvertes d’un enduit de chaux qui " ennoblit " et protège la maison contre l’humidité. Malheureusement ces enduits ont été souvent supprimés, laissant voir des pierres jointoyées de peu d’intérêt.

La maison est à deux niveaux; les ouvertures de la façade sont disposées symétriquement autour d’une porte centrale qui s’ouvre au pied d’un escalier de pierre desservant l’étage supérieur. les encadrements des ouvertures sont en pierre de taille avec des appuis et des linteaux monolithiques, les linteaux étant parfois arqués ou chanfreinés

les façades des maisons moins modestes sont en gros moellons bien taillés sur le parement et sont quelquefois animées par des chaînages ou des bandeaux de pierre de taille. Elles ne sont pas toujours recouvertes d’enduit ;

Les murs pignons dépassent la toiture avec un rampant à degrés dit " pas de chat " Les lucarnes sont à la capucine ou en bâtière avec des frontons sur des linteaux en arc.

2) les maisons de schistes. On les trouve entre Noron-la Poterie et Balleroy. Le schiste étant un matériau qui se taille difficilement, les encadrements ne sont pas en pierres monolithes mais en assemblage de plaquettes de schiste, souvent en bois en ou en briques. Les linteaux en granit ou en calcaire sont plus rares. Les façades ne sont pas enduites.

3) les maisons en terre. Elles sont situées essentiellement autour des marais de l’ouest mais on en trouve quelques unes autour de Saint Paul du Vernay là où on ne disposait pas de pierres mais seulement de l’argile. Ce matériau mélangé avec de la fibre végétale (paille, foin) ou animale est appelé "masse". Les murs sont montés d’une seule pièce sur un soubassement en pierre et sont enduits extérieurement et intérieurement d’un mortier de chaux

Les encadrements d’ouverture sont généralement en bois, parfois en pierres. La brique a été utilisée plus tardivement.

Etant donné leur fragilité aux infiltrations d’eau de pluie ces maisons exigent un entretien constant. Voulant protéger les murs, certains les recouvrent d’un enduit au ciment ce qui est à terme est très dommageable. Beaucoup de ces maisons ont disparues et ont été remplacées par des maisons en pierres, en briques ou en agglomérés.

Dans le prochain bulletin, nous donnerons quelques principes de bonne restauration avec des conseils particuliers pour nos maisons du BESSIN, mais dés maintenant nous vous annonçons des stages d’initiation à la restauration traditionnelle qui auront lieu cet été.

 

LE SYNDICAT DU SCOT BESSIN, désormais une réalité

Dans notre précédente édition, nous avions abordé le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) mis en place par la nouvelle Loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain), Moi qui permet de mettre en place des territoires cohérents en favorisant la réalisation des projets prenant en compte les agglomérations et leurs espaces ruraux périphériques dans le Bessin où désormais la quasi totalité des communes se sont inscrites dans une démarche intercommunale.

Dans ce même article, nous annoncions également la création imminente du syndicat mixte du SCOT. C'est cette fois une réalité, puisque par arrêté préfectoral récent en date du 26 mai 2003, il est créé entre les communautés de communes de Balleroy - Le Molay-Littry, l'intercom de Bayeux, celui de Bessin-Seulles-Mer, Isigny Grandcamp Intercom - Orival - Trévières et le val de Seulles, un syndicat mixte dénommé "Syndicat Mixte du SCOT du Bessin". D'autres communes telles qu'Arromanches - La Bazoque - Carcagny - Lingèvres et Maisons en font également désormais partie.

Le Syndicat a pour objet l'élaboration, l'approbation, le suivi, la gestion et la révision du SCOT. Il définit les modalités de concertation et en organise la mise en œuvre conformément à l'article L.300.2 du Code de l'Urbanisme.

A ce titre, il émet un avis dans le cadre des consultations prévues par le code de l'urbanisme sur les PLU (Plans Locaux c'Urbanisme). Il peut procéder à toute action nécessaire, et notamment

ü      Réaliser ou faire réaliser toutes les études nécessaires à l'élaboration et la révision d'un SCOT

ü      Recourir à des organismes extérieurs pour la mis en œuvre de la concertation

ü      Demander le concours de spécialistes scientifiques et techniques dont il juge la consultation nécessaire.

ü      Favoriser et participer à toute action ou intervention se rattachant à la mission.

Doté d'un bureau, le syndicat dont le si siège est fixé à celui de la communauté de communes de Bayeux - Intercom, est ainsi constitué pour une durée illimitée.. Néanmoins à chaque renouvellement des conseils municipaux et intercommunaux, le comité syndicat procède à l'élection du bureau.

Le comité syndical exerce toutes les fonctions prévues par les textes en vigueur sur le fonctionnement des syndicats ainsi que celles prévues par les statuts. En particulier il procède à toutes les démarches nécessaires à l'élaboration à l'approbation, au suivi et à la révision du SCOT et veille au respect des orientations arrêtées dans le cadre du SCOT, notamment dans l'élaboration des PLU et des autres documents de planification.

Les recettes du syndicat sont constituées par diverses subventions, de produits des emprunts, de taxes, redevances et contributions etc... correspondants aux services assurés ainsi que les revenus des biens meubles et immeubles du syndicat.

En contrepartie les contributions financières des membres du syndicat sont réparties en prenant en compte pour moitié la population et pour moitié le potentiel fiscal de la communauté des communes ou de la commune selon le cas.

Ainsi deux ans après sa promulgation, l'aspect positif de cette loi SRU est la mise en avant de la démarche de projet qui est le lieu où les commanditaires et les auteurs "du dessein de l'espace" se retrouvent et imaginent ensemble de le territoire de demain.

La loi SRU peut être une chance pour nos espaces si des activités créatrices de valeur ajoutée sont équitablement réparties sur le territoire, maintenant des actifs nombreux et des revenus décents.

La Basse-Normandie a des atouts reconnus tant par son architecture, son bocage, ses produits, son patrimoine et la capacité d'accueil de ses habitants. Vivre en harmonie, c'est choisir le développement durable dans sa globalité.

Par ces nouvelles dispositions de la Loi SRU d'où émane le SCOT désormais une réalité dans le Bessin, notre territoire rural doit tenter sa chance pour se construire "un mieux vivre" pour les décennies prochaines.

F. LE BERRE

 

 

GRANDES ET PETITES NOUVELLES

MOULINS, COLOMBIERS ET FOURS A CHAUX

Nous rappelons à nos lecteurs que nous cherchons à identifier pour en faire l’inventaire tous les moulins, colombiers et fours à chaux du BESSIN, mêmes en ruine, nous avons déjà l’inventaire des fours à chaux de CROUAY.

 

 

LES LAVOIRS DU BESSIN

Une adhérente souhaite faire l’inventaire des vieux lavoirs y compris ceux en ruine qui subsistent encore dans notre BESSIN.

Nous serions reconnaissants à nos lecteurs de signaler à Madame Régine ANDRE - 8, place Grande Ouche, 16510 VERTEUIL S/CHARENTE - tel 05 45 31 56 03 les lavoirs qu’ils connaissent et leur emplacement précis.

 

 

 

 

STAGES D'INITIATION A LA RESTAURATION TRADITIONNELLE

Nous pouvons tous, ou presque tous, faire de petits travaux de restauration (raccorder un enduit, boucher un trou dans la maçonnerie, refaire un joint, re-fixer une pierre d’un mur de clôture. Même si nous ne pratiquons pas nous pouvons apprendre quelques rudiments de maçonnerie traditionnelle qui nous permettrons de discuter utilement avec l’artisan ou l’entreprise de la manière dont nous voulons que nos travaux soient exécutés.

C’est ce que nous vous proposons d’apprendre dans les stages d’initiation à la restauration traditionnelle qu’organise dans le Bessin et la campagne de Falaise MAISONS PAYSANNES DE France en association avec nous.

Il est prévu cet été 3 stages réservés aux particuliers :

·        Samedi 5 juillet à l’Abbaye de Mondaye : restauration d’un mur en moellons de calcaire

·        Samedi 30 août à Banville : emploi du chanvre dans la restauration intérieure

·        Samedi 6 septembre à l’Abbaye de Villers-Canivet : restauration et rejointoiement d’un mur en moellons calcaires

Pour avoir tous renseignements sur ces stages s’adresser à Jean LEPROUX Tel : 02 31 22 23 35

 

AIDES A LA RESTAURATION

Des conseils gracieux de restauration peuvent être donnés aux particuliers par différents organismes ou associations tels que MAISONS PAYSANNES DE FRANCE (même adresse que Patrimoine Rural du Bessin), le CONSEIL d’ARCHITECTURE d’URBANISME et D’ENVIRONNEMENT DU CALVADOS (28 rue Jean Eudes 14000 CAEN tel 02 31 15 59 60). Des aides financières et des exonérations fiscales peuvent être obtenues, notamment auprès de l’AGENCE NATIONALE POUR L’AMELIORATION DE L’HABITAT, 10 bd Général Vanier tel 02 31 43 16 13 et la FONDATION DU PATRIMOINE (51 rue St Blaise, 61000 Alençon tel 02 33 81 60 00)

 

ASSEMBLEE GENERALE DE PATRIMOINE RURAL DU BESSIN ET CONFERENCE DE GERARD POUCHAIN

Notre assemblée se tiendra

le mercredi 13 août à 20 H 30 à La salle communale de VIERVILLE SUR MER (au bord de la plage).

L’assemblée sera suivie d’une conférence de Gérard POUCHAIN sur Bayeux et le Bessin dans la littérature du XIXè siècle.

Gérard POUCHAIN, professeur agrégé de l’Université et Secrétaire Général de la Société des Amis de Victor Hugo est l’auteur de nombreux ouvrages sur les grands écrivains du XIXè siècle et de plusieurs ouvrages et articles sur ASNELLES.

Ses dernières œuvres sont deux catalogues d’expositions sur Victor Hugo et la caricature qui ont eu lieu à Paris, Canton et Hong-Kong.

Certaines de ces œuvres seront en vente à l’issue de la conférence.

Les adhérents recevront des convocations pour l’assemblée et la conférence. Elles seront aussi annoncées dans la presse locale. L’entrée sera libre.

 

EVOLUTION DU PAYS DU BESSIN

Un débat sur la délimitation du PAYS du BESSIN s’est enfin ouvert, notamment dans la presse locale. Nous nous en réjouissons car nos positions en faveur de la reconnaissance du Bessin comme pays n’avait eu apparemment aucun écho. Nous lui avions consacré notre éditorial de juin 2001 insistant sur le texte de la loi :"un territoire peut être reconnu comme pays s’il présente une cohérence géographique, économique, culturelle ou sociale" : car nous pensions qu’aucune de ces cohérences n’existait pour justifier un grand Pays de Bayeux à Vire.

Nous apprenons que l’Association de Préfiguration du Bessin a dans un conseil d’Administration tout récent choisi le grand pays en le dénommant PAYS DU BESSIN ET DU BOCAGE. Le Pré-bocage et le Bocage Virois seraient très demandeurs du Grand Pays. C’est qu’ils reconnaissent les atouts du Bessin.

Et nous, P.R.B. défenseurs du patrimoine du Bessin, croyons profondément que ce Bessin a une identité très forte, une culture propre, des atouts exceptionnels avec son patrimoine : l’architecture, les souvenirs du débarquement, les paysages et notamment la mer. Il ne lui manque que d’élaborer un ou plusieurs grands projets basés sur le tourisme et sur l’agriculture et que d’avoir la volonté de les réaliser.

 

EGLISE DE MOSLES:

Nous sommes intervenus à plusieurs reprises auprès de l’Architecte des Bâtiments de France pour la protection du périmètre de l’église de MOSLES. Cette église de village se trouve à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bayeux non loin de la N13. C’est une très belle église de campagne inscrite à l’Inventaire Supplémentaire de Monuments Historiques dont l’environnement est menacé par un lotissement destiné à la construction de pavillons. Des voisins se sont groupés pour s’opposer à ces projets.

 

PATRIMOINE RURAL DU BESSIN

Notre association créée en 1984 sous le nom d’Association pour la Protection des Sites Ruraux pour aider à la replantation des haies et des arbres se consacre maintenant non seulement à la protection des paysages mais aussi à la protection du patrimoine rural bâti, qu’il soit public ou agissant à l’origine à Bazenville et dans ses environs immédiats elle a étendu progressivement son action à tout le BESSIN.

Elle est administrée par un conseil qui réunit en nombre égal les particuliers (9) adhérents et des municipalités (9) qui soutiennent l’association.

Elle a été agréée par Monsieur le Préfet du Calvados au titre de l’article L. 141 du Code de l’Environnement comme œuvrant principalement pour la protection de l’environnement ; Elle est de fait appelée à participer à l’action des pouvoirs publics concernant l’environnement et pour engager des instances devant les juridictions administratives pour tout grief se rapportant à la protection de la nature et de l’environnement. Elle peut également exercer les droits reconnus à la partie civile.

 

 

COORDONNEES DE PATRIMOINE RURAL DU BESSIN

Bureau Lécherolles, 14480 BAZENVILLE

Tel/fax 02 31 22 23 35 ou tel 01 46 51 28 76

E-mail : prbessin@netcourrier.com

Site internet : http://prbessin.free.fr

 

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