Patrimoine Rural du Bessin (P.R.B.)
Bulletin N°5 - Décembre 2002 -
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Eglise de Russy
2002 s'achève avec son cortège de bonnes et de mauvaises nouvelles pour le patrimoine et l'environnement.
La grande affaire de l'année aura été les éoliennes. Elle se termine par le vote par le Sénat d'une proposition de loi qui doit maintenant passer devant l'Assemblée.
Ses dispositions étaient indispensables : obligation d'un permis de construire soumis pour avis à la Commission départementale des Sites, étude d'impact donc obligation d'enquête publique, schéma éolien départemental ou régional, garanties financières de remise en état du site en fin d'exploitation. Elles restent insuffisantes.
Par ailleurs il est de plus en plus évident qu'il existe peu de sites où l'intensité des vents et leur permanence permettent l'implantation d'éoliennes. Elles seront d'une plus grande hauteur (I25m) et d'une puissance accrue mais elles n'éviteront pas la construction de nouvelles centrales nucléaires, dont les déchets espérons-le seront re-traitables.
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D'une manière générale, tous nous devons être très attentifs à la protections du paysage et des abords des monuments historiques, particulièrement de nos églises. Or la juridiction administrative, en Normandie comme dans toute la France annule de plus en plus des permis de construire qui portent atteinte à cette protection. Elle peut aussi interdire par exemple la création sur certains sites de zones d'épandage et même de déchetteries. Dans ces cas aussi, n'hésitons pas à créer ses associations de protection qui auront plus de poids auprès de l'administration et pourront le cas échéant saisir le tribunal administratif.
Mais en ce qui concerne les bâtiments, protéger ce n'est pas seulement intervenir auprès de l'administration et agir en justice, c'est aussi les restaurer. Il existe des programmes anciens et nouveaux d'aide financière à la restauration, dont nous ne savons pas toujours profiter. Nous les évoquons dans ce bulletin et dans un prochain bulletin nous rappellerons les exigences esthétiques d'une restauration traditionnelle.
Bonne année à tous nos lecteurs et à leur famille. Bonne année aussi à P.R.B et à son bulletin.
le Président. |
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Ann TERNISIEN, titulaire d'une maîtrise d'histoire, s'est passionnée pour la chapelle SAINT SIMEON. Elle nous adresse un texte poétique sur cette Chapelle. Rappelons qu'aujourd'hui en ruine elle est située à SAINTE HONORINE DES PERTES entre la route du littoral et la mer et qu'elle a connu de grandes heures comme lieu de pèlerinage. Nous sommes heureux de publier ce texte dans notre bulletin en espérant qu'il suscitera le désir de le voir restaurer.
LA GRANDE HISTOIRE DE LA PETITE CHAPELLE SAINT SIMEON A SAINTE HONORINE DES PERTES.
Il est un lieu d'histoire, aux confins des légendes où dans l'inconscient des mémoires se mêlent superstition et religion. Mais n'est-ce pas là aussi le charme du Bessin ? Une campagne qui verdoie sous les embruns. Le passé s'y conjugue au présent éternel. Le saviez-vous, vous qui longez la route départementale qui lorgne le rivage.
Port-en-Bessin est juste derrière vous. Colleville-sur-mer à quelques tours de roues encore. Vous traversez Sainte Honorine des Pertes. Arrêtez-vous. Venez vous perdre à flanc de ce vallon qui chute sur la mer. Imprégnez-vous de ce paysage tout à la fois grandiose et intimiste. Alors vous la découvrirez, cette chapelle dont les murs de lierre tentent de retenir les outrages du temps. Ici le vent vous soufflera la grande histoire d'une petite chapelle.
Il était une fois une chapelle héritée du lointain Moyen-âge. Elle surplombait la mer. Les flots l'ont emportée. Foi de Normands, elle est sitôt reconstruite, pour l'amour de Dieu, en l'honneur de Saint-Siméon, avec les encouragements du roi Saint Louis. Est-ce un défi aux marées qui poursuivent inlassablement leur harassant travail de sape et fragilisent la falaise? L'édifice gothique plonge à son tour dans les méandres boueuses d'un glissement de terrain.
Et de deux parties à vau-l'au... Les seigneurs de Grand-Val y voient le meilleur présage. N'est-ce pas l'occasion pour eux de prouver leur générosité envers les paroissiens de Sainte Honorine ? La troisième chapelle est donc érigée, contre établissement d'un droit recognitif annuel et perpétuel. Oui, perpétuel cette fois. Et chaque Trinité, ses patrons fondateurs recevront symboliquement quatre deniers et une havée de cire prélevés sur l'autel. Mais ce perpétuelci est happé par la tourmente révolutionnaire. Les privilèges sont abolis. Saint-Siméon en perd son credo et son chapelain. L'édifice ne doit-il pas même être rasé ? Le bruit court. Avis de tempêtes. La mer en furie se venge des sacrilèges citoyens. C'est un trophée d'Ancien Régime qu'elle engloutit. Pourtant les décennies passant, les hommes prennent du recul avec leurs idéaux républicains. Leur chapelle aussi prend du recul. Relevée en 1860, elle s'ancre sur ses arrières, à quelques mètres dans les terres, là où le sol est stable, où le versant fait roc. Celle-ci ne sombrera pas, promesse d'architectes géologues. Oh Grand Dieu non, elle ne tombera pas ! Mais quoi alors ? la folie humaine ? Juin 1944, une bombe ébranle Saint Siméon. Voilà.
Bientôt 60 ans. Des ruines; Chapelle des Pertes. On y fêtait jadis en belles processions les Petites et les Grandes Saint-Siméon. Et s'écoule toujours cette source dont les eaux limpides, puisées au chevet de la chapelle, guérissent des fièvres rebelles. Laissez le vent vous racontez cela, une autre fois, peut-être.
Ann Ternisien |
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LA PESTE A SAINTE CROIX SUR MER AU DEBUT DU XVIIè SIECLE
" A peste, fame et bello libera nos domine "
L'épidémie, " le mal contagieux " fit son apparition à la fin du mois de septembre 1632. La première famille atteinte est celle de Thomas MAHEUST, fils Denis. En moins de 15 jours, sa femme(Jacqueline TURGIS), son frère Pierre, sa jeune fille Marguerite et leur servante Agnès X. meurent. Les 3 premiers sont enterrés dans le cimetière et la dernière dans le jardin par des "purgeurs" déjà présents dans la paroisse.
Cette première épidémie dure 8 mois jusqu'au 29 mai 1633. Elle débute brutalement par 8 décès en 15 jours qu'on peut comparer à la moyenne de 2 À 3 décès par an dans les périodes saines. Elle se poursuit en pulsions de quelques à une huitaine de jours -certaines douloureusement ressenties comme la veille et le jour de Noël 1632-, séparées par des rémissions de 2 semaines.
A certains moments, on n'arrive plus à faire face aux soins et inhumations. Ainsi au cours de la mauvaise période du 8 au 18 avril 1633, qui compte 6 décès, on voit Gionne GUEROULT, épouse de Gilles LE MOULINIER, enterrer elle-même dans le cimetière ses 2 enfants Marie et Pierre, puis sa sœur Marie. Thomas COSTIL, qui est emporté le 30 octobre 1632, n'est enterré que le lendemain, pendant la nuit au cimetière. C'est le jardinier de Guillaume MAHEUST qui enterre son maître en janvier 1633. En huit mois, 42 personnes meurent, soit 18% des 235 habitants qui résidaient sur la paroisse. Après un arrêt de juin 1633 à mai 1636,le fléau reprend. Pierre LE COUTURIER est emporté le 15 juin, François HALLARD le 23. A la suite de ces cas annonciateurs l'épidémie éclate et en 2 jours, les 28 et 29 juin, la moitié de la famille Jacques BENOIST fils Florent est emportée. Les périodes de rémission ne durent que quelques jours et les décès s'accumulent : 5 dans la journée du 18 juillet, 7 dans celle du 28, 3 à 4 par jour du 10 au 19 août. L'épidémie s'arrête le 1er septembre, en trois mois et demi, elle a tué 69 personnes. Ce sera la derrière manifestation de la peste.
En 4 ans, la paroisse a perdu 33% de sa population et a été réduite de 235 à 157 habitants. Derrière les chiffres se dissimulent de nombreux drames familiaux. Certaines familles ont été anéanties : le vieux couple COSTIL Thomas dit le Noyer, tous les enfants déjà orphelins de Jacques LECOUTURIER, la veuve de Gilles MAHEUST et ses cinq (enfants, Jean MAHEUST, et sa femme et leurs deux enfants, François LE MOULINIER et sa femme, 2 sur 3 de ses enfants, sa belle sœur et son oncle, Gabriel MARC, sa femme et 2 de leurs 3 enfants.
Dans d'autres familles, seul l'homme a survécu, parfois avec quelques-uns de ses enfants. Ainsi BENOIST Guillaume fils Jacques a perdu son épouse et leurs 4 enfants, BENOIST Jacques fils Florent sa femme et 4 de leurs 6 enfants, COSTIL Jean fils PASQUE son épouse et 5 de leurs 7 enfants, PRODHOMME David, sa femme, 2 enfants sur 3 et son père.
Dans d'autres cas la peste s'acharne ; ainsi YVRAY Marin perd sa femme et leurs 3 enfants en 1632, se remarie quelques mois après avec Catherine GUERARD qui meurt à son tour en 1636. COSTIL Jacques fils Lucas après la mort de sa première épouse en 1632 se remarie et meurt avec une de ses filles en 1636 laissant une veuve et un enfant de chaque lit. Des gens de passage tel Simon VALLEE, un vieux bonhomme de 70 ans sont enterrés dans les champs.
Le fléau n'a pas frappé également les sexes et les classes d'âges : les 2 épidémies ont tué 48 hommes et 59 femmes soit 107 personnes dont 63 de moins de 20 ans.
Les enfants ont payé le plus lourd tribut, 63 soit 60% des décès, et ensuite les femmes en âge de procréer, 24% des morts. Les hommes ont mieux résisté, sans doute parce qu'occupés aux champs, ils vivaient moins dans les maisons et près des enfants, c'est à dire les lieux et les êtres par lesquels se propageait la maladie.
Mais la reprise démographique est immédiate. Au cours des 3 années qui séparent les 2 crises on enregistre 28 naissances et 7 arrivées par mariage, soit 35 personnes alors que la saignée précédente était de 42, et même si St Roch protecteur contre la peste, est rarement utilisé comme nom de baptême (2 seulement), les couples reconstituent rapidement des familles nombreuses. Georges FIEFFE, veuf en 1633 et ayant perdu un de ses 2 enfants, se remarie 3 mois après, échappe à la seconde épidémie et aura 3 autres enfants. Denis YVRAY qui perd sa première femme en 1632 avec 2 de leurs 3 enfants, se remarie 7 mois plus tard et aura quatre enfants de cette deuxième union.
Il n'est pas possible de replacer les épidémies de STE CROIX SUR MER parmi les paroisses voisines car les registres de sépultures de celles-ci ne commencent qu'en 1638-40 et parfois plus tard. Cependant on sait qu'après la crise de 1597 qui affecta durement PORT EN BESSIN (79 décès) l'épidémie reprit autour de BAYEUX à partir de 1619. A l'été 1621 elle atteint LE MANOIR (58 décès en 3 mois et demi) en 1625-26 BAYEUX, STE HONORINE DES PERTES, PORT-EN-BESSIN (94 décès en 4 mois). Elle sévira encore, quoique de façon réduite dans cette dernière localité en 1631 et 1636 (38 décès). On trouve des passages aussi à VIENNE EN BESSIN(1627 et 1637) et à SOMMERVIEU (1632). Ainsi l'épidémie rode sans cesse, et resurgit de manière aléatoire tantôt ici et tantôt là, mais toujours pendant l'été et l'automne (2).
Pierre BRUNET |
(1) Des "équipes du danger" s'occupaient de désinfecter par des fumigations à base de plantes odoriférantes et de soufre, d'où leurs noms d' "éventeurs", de purgeurs de peste, de repurgeurs (latin purgare, nettoyer) et également d'inhumer les cadavres, d'où le nom d' "évacueurs". Le nom de l'un d'entre eux, Jean SUHARD, étranger à la paroisse, nous a été conservé. Tout ceci n'éliminait pas la cause, inconnue, de l'épidémie c'est à dire les rats et les puces.
(2) P. GOUHIER. Port en Bessin (1597-1792). Etude d'histoire démographique. Cahiers. Ann Normandie,1,1962 Relevés d'état-civil ou Cercle Généalogique Normand Méthode : les décès ont été comptabilisés grâce aux registres des sépultures et aux indications du "mal contagieux", de "contagion ", les plus fréquentes, "de la maladie de peste", "de la maladie de contagion", "de la maladie", également utilisées La reconstitution de la population s'est appuyée sur les naissances antérieures à l'épidémie, les mariages et les sépultures jusqu'à la fin du XVIIé siècle (l'âge indiquant l'année de naissance). Le résultat demeure approximatif car les registres de baptêmes ne commencent qu'en 1604, tous les actes manquent de 1670 à 1672 et sont à l'évidence incomplets de 1673 à 1681. (Arch. Comm et Arch. Calvados 4 E 6593)
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Le SCOT, une réalité en 2003 dans le BESSIN
L'année 2003 sera selon toute vraisemblance la concrétisation du Schéma de Cohérence Territoriale, (SCOT) émanation de la loi (SRU) de à la Solidarité Renouvellement Urbains. En effet le Préfet du Calvados a pris l'arrêté de périmètre le 3 juillet dernier alors qu'une réunion sur la création d'un syndicat mixte vient d'avoir lieu le 4 novembre. Les communes et les communautés de communes délibèrent ou vont délibérer sur un projet de statuts pour obtenir un arrêté de création d'un syndicat qui devra ensuite mettre en place l'ordre du jour du Conseil communautaire de Bayeux-Intercom de ce mercredi 11 décembre figure d'ailleurs la création d'un syndicat mixte, l'approbation des statuts et la validation de l'avant projet du budget. Les trois phases de la procédure suivent ainsi leurs cours normal.
Quelle est l'utilité de ce schéma ?
Il est important que les communes et les communautés de communes puissent mettre en cohérence et coordonner leurs politiques menées en matière d'urbanisme, d'habitat de développement économique et d'implantations commerciales. Mais il est également aussi important d'harmoniser et de coordonner les projets de développement des différentes communes ou groupements de communes au sein d'un même pays rural. Le Bessin présent bien cette caractéristique.. Il est donc normal que ces choix dans leurs grandes lignes, fassent l'objet d'une vision d'ensemble et de décisions collectives.
Le SCOT fixe au niveau de l'ensemble du périmètre du schéma les orientations générales de l'aménagement de l'espace, en particulier l'équilibre à maintenir entre zones à urbaniser et zones naturelles ou agricoles et forestières. Il fixe également les objectifs en matière d'équilibre de l'habitat et définit les espaces naturels ou urbains dont la protection présente une importance intercommunale.
En revanche, le SCOT ne peut déterminer l'utilisation du sol parcelle par parcelle sauf pour les espaces à protéger. Il donne des orientations générales et ne se substitue pas au plans locaux d'urbanisme (PLU).
Les communes ou les ECPI ayant pris compétence SCOT prennent l'initiative de proposer un périmètre qu'elles jugent adapté. Ce périmètre comme il a été rappelé précédemment est arrêté par le Préfet. Comme en matière de constitution de communautés de communes, la loi prévoit que le périmètre doit nécessairement être d'un seul tenant et sans enclave. Si la majorité requise est obtenue, l'ensemble des communes concernées par le projet seront incluses dans le périmètre du schéma. Une commune peut donc être incluse contre son gré dans un périmètre de SCOT.
Les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales doivent être compatibles avec les SCOT ainsi qu'avec les plans de déplacements urbains et les programmes locaux d'habitat, lorsque ceux-ci existent.
L'objectif du SCOT est aussi de favoriser une coopération entre l'ensemble des communes faisant partie du même bassin de vie. C'est ainsi que la loi a voulu inciter fortement les communes les plus concernées à participer à un SCOT.
A compter du 1er janvier 2002, les communes qui se trouvent à moins de 15 Km de la périphérie d'une agglomération de plus de 15000 habitants au sens du recensement et à moins de 15 km de la mer et qui ne seraient pas membres d'un périmètre de SCOT arrêté ne pourront plus décider seules de l'ouverture de nouvelles zones à l'urbanisation.
En somme n'est concernée à ce sujet par la règle des "15 Km" que l'ouverture à l'urbanisation par modification ou par révision, des zones non constructibles, dans les documents d'urbanisme au 1er janvier 2002, c'est à dire dans la terminologie des POS, les zones NC, ND ou NA strictes. A contrario les zones existantes U et les zones NA où des opérations sont autorisées gardent leurs possibilités d'accueillir des constructions. Les décisions d'une commune rurale située loin d'une agglomération ne peuvent avoir des conséquences sur tout un Bassin de vie : celles d'une commune proche le peuvent dans certains cas. Il fallait placer une limite de l'agglomération ni trop près ni trop loin.
Le SCOT est un document de planification stratégique à l'échelle de l'agglomération ou des communes qui s'élabore sur un territoire pertinent qui va parfois au delà des limites du canton ou une intercommunalité. Il permet de mettre en cohérence les politiques en matière d'urbanisme.
La loi SRU permet donc de mettre en place des territoires cohérents (SCOT) favorisant la réalisation des projets prenant en compte les agglomérations et leurs espaces ruraux périphériques dans le Bessin où la quasi totalité des communes se sont inscrites dans une démarche intercommunale.
Coïncidant avec l'intercommunalité dans le Bessin, le périmètre du SCOT contribue à dynamiser les territoires ruraux et exprime une solidarité tant recherchée des communes pour un projet commun de développement.
F. LE BERRE |
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GRANDES ET PETITES NOUVELLES DE P.R.B.
ASSEMBLEE GENERALE DU 13 AOÛT 2002. CONFERENCE DE FRANCOIS NEVEUX.
Assemblée et conférence ont été très suivies. La notoriété de François NEVEUX y a été pour beaucoup et sa conférence sur "le BESSIN et LA GUERRRE DE CENT ANS" a été passionnante. Nous espérons en publier le résumé dans notre prochain numéro.
L'assemblée a élu au conseil d'administration la commune de Longues sur mer et M. Jean-Michel BERLY.
LES EOLIENNES (SUITE)
ü Il est de plus en plus évident qu'il existe peu de sites où l'intensité des vents et leur permanence permettent l'implantation d'éoliennes. Elles seront d'une plus grande hauteur (I25m) et d'une puissance accrue mais elles n'éviteront pas la construction de nouvelles centrales nucléaires, dont les déchets espérons-le seront retraitables.
ü L'ADEME (avenue TSUKUBA, 14200 HEROUVILLE ST CLAIR, tel 02 31 46 82 00) a établi un atlas éolien de la Basse-Normandie qui montre les sites où les éoliennes sont possibles.
ü Désormais et sans attendre le vote de la loi, le Préfet demanderait systématiquement l'avis de la Commission Départementale des Sites ; Il mettrait en œuvre l'établissement d'une charte d'implantation des éoliennes (lieu, conditions, deux mesures que nous avions vainement demandés il y a un an.
ü Le 19 novembre l'ADEME a organisé un grand débat, avec tables rondes, sur les éoliennes. Nous n'y avons malheureusement pas été invités.
ü Différents services régionaux de l' Etat (DIREN, DRAC, DDE étudierait ensemble l'insertion de l'éolien dans le paysage afin de déterminer les Zones où il serait acceptable. La réglementation des implantations d'éoliennes progresse donc , mais il faut se défendre contre des projets locaux. Restons donc très vigilants et partout où il y a menace d'éoliennes, créons des associations de défense.
L'AIDE A LA RESTAURATION DES BATIMENTS DE CARACTERE
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La FONDATION DU PATRIMOINE, institution créée par la loi pour aider à la protection du "patrimoine de pays" donne son label pour la restauration des bâtiments privés non classés ou inscrits qui présentent un certain caractère et sont visibles de la voie publique . Ce label permet d'obtenir la déduction fiscale des travaux réalisés pour restaurer l'extérieur du bâtiment et une subvention . Le portail (XVIIIé s.) d'un pont sur la Seulles au village du Manoir vient d'obtenir le label. |
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Pour tous renseignements, vous devez vous adresser -de la part de Jean LEPROUX- à Sandrine HINAULT, Délégation du Calvados de la Fondation du patrimoine. 54, rue Saint Blaise 61000 ALENCON, tel 02 33 81 6O 00 - poste 13-46. |
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Faîtes nous part de votre dépôt de dossier ! |
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La MESURE O DANS LE PAYS DU BESSIN. Dans le cadre de financements européens, les particuliers, les associations locales, les communes et leurs groupements, peuvent obtenir une aide financière pour la rénovation extérieure de bâtiments de caractère et pour des aménagements paysagers. Cette aide est de 30 à 35% du coût du projet pour les particuliers et les associations et de 40% à 45% pour les communes ou leurs groupements. Mais elle ne concerne que les cantons d'Isigny, de Trévières, de Balleroy, de Bayeux (sauf Bayeux) et les communes d'Esquay sur Seulles et de Vaux sur Aure. |
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Habitation typique du Bessin à Saint Gabriel, à restaurer |
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Pour tous renseignements s'adresser de la part de Jean LEPROUX à : Aurore de LA RUE , Association de Préfiguration du Pays du Bessin BP 417 14404 BAYEUX cedex , tel 02 31 21 06 11 |
Le SERVICE DEPARTEMENTAL DE L'ARCHITECTURE, 13 rue Saint Ouen à Caen peut aussi accorder une aide pour la restauration de bâtiments d'un grand intérêt architectural mais non protégé mais ses crédits sont très limités et l'accord de l'aide peut demander beaucoup de temps.
PARTICIPEZ AU CONCOURS SAUVONS LES MERVEILLES DU PATRIMOINE NORMAND
Jusqu'au 30 mars 2003, la Fondation du Patrimoine de Basse-Normandie propose, avec différents partenaires (Région, départements, presse) de la région, un concours doté d'importants prix en espèces et en nature (1er prix 10000 euros) un concours destiné à promouvoir le patrimoine de proximité de qualité. Les prix seront décernés aux participants (particulier, association, collectivité locale, établissement scolaire) qui auront rédigé les meilleurs argumentaires, accompagnés de photographies, sur un patrimoine à sauver. Ce patrimoine peut aussi bien être du patrimoine religieux que du patrimoine rural ou industriel. Ceux qui veulent participer à ce concours pourront retirer un dossier dans les rédactions OUEST-FRANCE (à Bayeux notamment) et à la Fondation du Patrimoine, BP 08 611001 ALENCON, dans les établissements scolaires ou sur le site www.fondation-patrimoine.com
LES ZONES D'EPANDAGE DES BOUES DANS LE BESSIN
Nous sommes intervenus auprès de l'administration au sujet d'un projet d'épandage des boues de la station d'épuration de la coopérative ISIGNY-SAINTE MERE sur le territoire de différentes communes du Bessin dont celles de la commune de Ryes. On sait que ces boues, engrais très économique pour les cultures, créent de la pollution et contribuent polluer la nappe phréatique. Pour cette dernière raison, elles sont proscrites dans les zones inondables. On s'explique difficilement que ces boues ne soient pas traitées sur les lieux de l'épuration, par incinération ou utilisées pour la composition de compost. Si à défaut des indispensables installations d'épuration, la coopérative doit trouver des terrains pour épandre ses boues, on peut s'étonner qu'elles viennent jusqu'à RYES. D'une part cette commune est situé à une très longue distance de la station d'épuration et le transport et le stockage intermédiaire des boues aggraveront les risques de nuisances.
D'autre part la plaine de Ryes où sont prévues les épandages est un zone inondable (et qui a déjà été inondée). Enfin le site de Ryes dominé par un mont sur la pente duquel est située une des plus belles église romanes du Bessin, est un site exceptionnel.
Une association s'est créée pour la Sauvegarde de l'Environnement de RYES et il faut l'aider : s'adresser à Pascal GASTIN 06 22 29 60 58 ou à Agnès POSTEL-CAUTRU O6 14 25 42 78
PAYS DU BESSIN
Les projets actuels de décentralisation ne semblent pas prévoir le rôle des " Pays " constitués ou à constituer et la reconnaissance de ces Pays ne paraît plus être une priorité gouvernementale. Il semble que le projet de création d'un grand PAYS, du Bessin au Bocage Virois, et appelé CALVADOS-OUEST ne progresse plus. Cela donne du temps pour revoir la délimitation du Pays et trouver une appellation qui soit plus attractive pour les habitants et les touristes que celle de CALVADOS-OUEST. Nous proposons BESSIN-BOCAGE.
APPEL A NOS LECTEURS : Nous renouvelons notre appel à nos lecteurs pour qu'ils nous adressent des informations sur les éléments du patrimoine (paysages, patrimoine bâti) qui ont été bien sauvegardés ou qui leur paraissent nécessaires de protéger ou qui sont actuellement menacés, cela en quelques lignes ou par un texte composé accompagnés de photos reproductibles dans le bulletin ou de dessins. |
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ADRESSSE POSTALE, TELEPHONE, FAX, EMAIL et INTERNET
PATRIMOINE RURAL DU BESSIN, Lécherolles, 14480 BAZENVILLE
tel : 02 31 22 23 35 (téléphone et fax) ou 01 46 51 28 76 (téléphone seulement)
Adresse Email : prbessin@netcourrier.com
Consultez aussi notre site internet http://prbessin.free.fr
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